Des excuses bien mal engagées [PV Baal]

L'Académie Cross. Etablissement scolaire de grande renommée accueillant des élèves venus de tout le pays. C'était une bâtisse impressionnante, victorienne et magnifique, divisée en quatre bâtiments et entouré de jardins bien entretenus et d'un petit bois. La particularité de cette école était son fonctionnement. En effet, on y distinguait deux classe: une classe de jour, et une classe de nuit. Pourquoi cela? Et bien parce que les élèves de la Night étaient surdoués. Mais surtout...c'était tous des vampires. Un secret bien gardé et inconnu aux élèves de la Day Class.
Ce soir là, tout était calme à l'Académie. Pas un bruit. les Day Class dormaient tous à point fermés, et les Night Class vaquaient à leurs occupation scolaires. Le pavillon de la lune était désert. Seul la lueur blafarde de la lune projetait des ombre inquiétante sur les murs du pavillon vide.
Malgré cette tranquillité apparente, une menace s'approchait à grands pas zigzaguant de la grande porte en bois du bâtiment.
Cette sois disant menace poussa violemment les portes immenses d'un geste rageur et ne prit même pas la peine de les refermer, malgré les protestations du gardien de nuit. L'ombre avança à grands pas indécis vers l'escalier en marbre et les gravit avec fureur mais surtout avec douleur.
Cette menace s'appelait Hanabusa Aido. Plus enragé qu'il ne l'avait jamais été, le vampire frappait les marches avec rage tout en grommelant des paroles incompréhensibles.
Il tenait dans ses bras les quelques livres de cours qu'il avait, ainsi qu'une veste tâchée de sang et une chemise en lambeau, elle aussi tâchée de sang.
Le jeune homme ne portait rien sur le dos, mis à part un long bandage qui enveloppait la quasi totalité de son torse.
N'importe quelle personne sensée et surtout humaine aurait frissonnée en le voyant ainsi vêtue, mais le vampire ne semblait même pas y prêter attention. Sa colère et sa haine étaient telles qu'il n'arrivait même plus à réfléchir convenablement.
Parvenu à l'étage, il s'arrêta un instant et s'adossa au mur pour reprendre son souffle, en grimaçant. L'infirmière lui avait dit qu'il aurait eut mieux fait de se reposer et de rester à l'infirmerie, qu'elle lui aurait donné un calmant, mais Aido avait catégoriquement refusé, envoyant balader la jeune femme en lui disant qu'il pouvait très bien se débrouiller seul.
Son honneur passait avant tout...ou du moins ce qui en restait. Il était en piteux état. Pas dans un état critique, mais tout de même blessé. Il porta un regard à sa blessure. La bande de gaz blanche se teintait lentement de rouge. A vouloir aller plus vite que état le lui permettait, il avait rouvert sa blessure. Jurant à voix haute, il tenta de reprendre son souffle pour se calmer. Il n'avait qu'une seule envie à ce moment-là, c'était de faire la peau à l'animal qui avait osé le blesser ainsi. Etant l'ainé d'une grande famille d'aristocrates, Aido avait été habitué à être admiré, ou du moins respecté. Il n'était guère habitué à ce genre de chose. Jamais personne ne portait la main sur lui!!
Le vampire se ressaisit et prit la direction de sa chambre, prenant appui sur le mur, y laissant au passage une faible trace de sang, à peine visible à l'œil nu, mais suffisamment odorante pour être repérée par un vampire. Il ne s'en soucia même pas et ouvrit la porte de sa chambre à la volée.
Aido envoya bouler ses vêtements et posa ses cahiers en vrac sur son bureau.
Il retourna vers son lit sur lequel il avait jeté les vêtements et contempla avec dégout sa chemise déchirée. Il ne l'avait pas raté, le bougre.
La plaie béante qu'il lui avait infligé lui faisait un mal de chien. Quatre longues griffes s'étiraient sur la peau de son torse, si profonde que l'on pouvait voir les os en dessus. Il lui avait d'ailleurs brisé plusieurs côtes, et Aido ne comptait plus que sur sa prodigieuse régénération vampirique pour guérir vite. L'infirmière s'était contentant de panser la plaie et de la couturée un peu, mais avait laissé l'organisme du jeune vampire se charger du reste.
Aido s'affala sur son lit en fixant le plafond. Ses beaux yeux bleus viraient parfois au rouge inquiétant, tant il était enragé. Il avait du se goinfrer de bloods tablet pour ne pas risquer l'anémie. Il n'allait pas laisser passer ça. Quitte à être renvoyé ou blessé une fois de plus, il lui ferait comprendre qu'il n'était pas du genre à se laisser frapper ainsi.
Il lui en voulait, oh oui il lui voulait. Baal...ce stupide petit sang pur...ce pauvre gamin qui avait joué sur sa puissance pour atteindre Aido. Lui qui l'avait vu comme l'un des rares sangs pur qui ne se formalisait pas de son rang, comme l'un des rares à être sympathique et aimable, il s'était trompé sur toute la ligne.
En fait, il était comme ses semblables, hautain, prétentieux et franchement pas bien dans sa tête. Non mais c'est vrai!! Il aurait pu le tuer!! Il avait eu l'intention de le dévorer!! Il ne lui avait rien fait! Bon, il l'avait cherché, mais ce n'était pas une raison pour le blesser ainsi!!
Aido se sentait profondément vexé.
Lui qui avait voulu faire plus ample connaissance avec Baal, se disant qu'il était certainement plus...civilisé que son fou furieux de frère ainé, il avait du mal à accepter le fait qu'il ait pu se tromper.
Il se retourna dans son lit, si énervé que les jointures de ses poings serrés se mirent à blanchir.
Aido se sentait profondément vexé.
Lui qui avait voulu faire plus ample connaissance avec Baal, se disant qu'il était certainement plus...civilisé que son fou furieux de frère ainé, il avait du mal à accepter le fait qu'il ait pu se tromper.
Il se retourna dans son lit, si énervé que les jointures de ses poings serrés se mirent à blanchir.

Il avait envie de passer l'envie à Baal de recommencer...mais il savait bien qu'il n'était pas de taille à affronter un sang pur. Il contrôlait certes la glace, mais Baal possédait la puissance et la résistance des sangs purs, en plus de son immense pouvoir de transformation. S'il voulait, il ferait une bouchée de tous les élèves de la night class.
Trop énervé et surexcité pour rester en place, Aido se redressa et s'assit sur le bord du lit, prenant sa tête entre ses paumes.

-Enfoiré...

Ca n'avait été qu'un murmure, mais un murmure ampli de hargne et de haine.
Il releva la tête et hurla cette fois-ci.

-ENFOIRE!!!

Donnant un violent coup de pied contre son armoire qui vacilla dangereusement, le vampire se releva et se mit à faire les sangs pas dans sa chambre. Pourquoi était-il si énervé? Après tout, qu'y pouvait-il? Baal était indéniablement plus puissant que lui, il devait l'admettre...mais il ne semblait vouloir s'y faire.
Comment lui faire comprendre que ça ne lui servirait à rien de piétiner ainsi? La moindre personne qui aurait essayé de le raisonner se serrait vu repartir avec un énorme bleu sur la figure...
Le jeune homme donna un violent coup de poing sur son bureau, brisant un vase qui éclata sous la pression. Plusieurs éclats de verre vinrent se nicher sous sa peau et son sang se remit à couler. En jurant, le vampire s'approcha du lavabo, dans le coin de la chambre. Il passa sa main sous l'eau et retira tous les éclats de verre, lorsqu'il entendit un bruit.
Il ferma l'eau et tendit l'oreille.
Rien.
Mais il était sûr d'avoir entendu quelque chose. C'était furtif, comme un objet ou un corps que l'on aurait trainé au sol. Un frottement, faible, doux, presqu'imperceptible. Mais le vampire était persuadé de l'avoir entendu, et ça le rendait presque nerveux et paranoïaque.
Il ne prit même pas la peine d'essuyer sa main qui recommençait à saigner et gouttait à présent sur le sol en moquette. Il l'enveloppa précairement dans un morceau de tissu et se dirigea vers la porte, écoutant attentivement.
De nouveau, il entendit ce frottement.

-Qui est là?

Le bruit cessa. Aido tendit de nouveau l'oreille et commença à s'énerver.

-Qui va là, bordel? c'est pas drôle!!!

Comme il n'avait aucune réponse, le vampire ouvrit brutalement la porte et hurla.

-Bordel, si tu ne te montres pas rapidement, je te jure que tu vas l'regretter!! Qui est là? Je suis pas d'humeur à jouer!!

Aido fixa les alentours avec suspicion. Rien. Le noir complet, mise à part les quelques reflets lunaire. Il crut qu'il avait rêvé et s'apprêtait à rentrer dans sa chambre lorsqu'il perçu le mouvement de vue, et d'ouïe.
Il se retourna, lentement, et ce qu'il vit lui glaça le sang. La personne qu'il avait le moins envie de voir à ce moment-là.

-Toi...tu...que...

Il fut incapable de prononcer le moindre mot, trop abasourdis pour cela.
Il se tut, sur le pas de sa porte, les yeux écarquillés, à contempler l'ombre qui se tenait non loin de lui.





[Oui le début sert pas à grand chose, mais j'avais envie d'le mettre, ça m'tripait XD et pour la fin, désolé, j'ai peut-être un peu anticipé ton arrivée, dis le moi si ça te dérange et que tu veux agird autrement, je corrigerais!^^

Aido ne bougeait pas. Il était pétifié sur le seuil de sa chambre. Les yeux agrandis de surprise, il n'arrivait plus à faire le moindre mouvement. Seule sa main blessée tremblait légèrement, faisant goutter à un rythme régulier des gouttes de sang. Le tissu qui enveloppait précairement la main du vampire était si imbibé qu'il n'absorbait plus rien.
Pourtant, Aido ne faisait pas le moindre mouvement. Il regardait l'être en face de lui se débattre pour remonter les dernières marches qui le séparait du couloir. Le regard étonné d'Aido se changea en une moue de dégout et de pitié. Il porta un regard hautain sur la carcasse gémissante à ses pieds, n'éprouvant nul regrets à la laisser ainsi, vautrée au sol.
Il n'avait même pas envie de l'aider. Baal l'avait blessé, certes physiquement, mais il avait surtout brisé l'affection amicale qu'avait le vampire pour lui, en même temps qu'il avait brisé son honneur. Aido était profondément vexé. Comment faire comprendre à Baal combien il lui en voulait? S'il en avait eu le courage et surtout l'envie, Aido aurait écrasé le visage de Baal avec son pied, pour le faire souffrir d'avantage. Mais bien que têtu et rancunier, le jeune vampire n'était pa sun lâche, et encore moins un sadique. Bien qu'une partie ne son esprit lui hurle de refermer la porte et de laisser ainsi le vampire se démener seul, un autre l'implorait de le pardonner et de lui donner une seconde chance.
Aido resta encore quelques instants devant la porte, indécit, alors que Baal venait de s'affaisser au sol, épuisé. Le jeune vampire finit par faire la balance entre ses deux envies, et se dirigea en soupirant et en trainant la patte vers le blessé. Il allait l'aider, le soigner et le laisser se reposer...mais il ne lui accorderait pas son pardon. C'était trop simple de venir le voir, comme ça, et de demander de l'aide simplement parce qu'on est blessé!! Aido était une bonne pâte, on le lui avait assez répêter. C'est pourquoi aujourd'hui, il laissa la froideur de son tempéramment guider sa désision et resta donc éloigné de Baal.
Arrivé à son niveau, Aido se pencha et regarda un instant le jeune sang pur. Ses mains étaient tailladées profondément et saignaient abondamment. Mais ce ne fut pas cela qui fit grimacer Aido. Lorsqu'il vit l'état dans lequel était sa cheville, il eut un haut le coeur. Elle était ravagée. La chaire, réduite à l'état de bouillie purulait et le sang ne cessait de couler. Des caillots noireâtre commençait à se former, parsemant son pieds de petits tâches foncées. le plus effroyable était son os dont on voyait luir l'éclat blancheâtre à trravers la blessure. Elle était si profonde que l'os en était ressortit.
Allarmé, Aido se posa tout d'abord un paquet de questions. Comment allait-il expliquer que Baal était si blessé? Il avait laissé des traces de sang partout...beaucoup de Night avaient vu leur entrevue et savait qu'Aido en voulait à Baal, et surtout...AIdo ne voulait même pas imaginer la réaction du frère de Baal s'il découvrait la blessure de Baal et venait à le soupçonner. Aido déglutit bruyamment, ne voulant même pas imaginer le châtiment qu'il pourrait lui réserver.
Avant toute chose, il devait transporter Baal dans sa chambre et le soigner. Bien qu'étant, comme tous les vampires, très intelligent, Aido n'avait pas le cursus requit pour être médecin! Il allait devoir faire ça du mieux qu'il pourrait.
Aido prit Baal dans ses bras, grimmaçant en sentant sa blessure tirer et les coutures se rouvrirent. Il gémit de douleur, mais tint le coup. Baal était petit et franchement maigrichon. Il ne pesait pas bien lourd. Aido parcourut les quelques mètres qui le séparait de sa chambre et poussa la porte avec son pied, avant de déposer délicatement Baal sur son lit. Tant pis pour les draps, ils seraient plein de sang, mais c'était un cas d'extrême urgence.
Lorsqu'il fut à la lumière, Aido put...admirer le superbe carnage qui ravageait la jambe de Baal. Il grimaça une fois de plus en se disant que le sang pur devait souffrir le martyr.
Aido alla chercher un tampon d elinge humide et commença à l'appliquer sur la plaie pour la nettoyer. Il poussa un petit cri en sentant sa main le bruler atrocement. Il regarda ses doigts. ils fumaient légèrement, et le pieds de baal aussi. Ce n'était pas le linge. Aido venait de comprendre pourquoi Baal était si mal en point...il s'était blessé avec un instrument impregné de magie anti-vampire. Il n'avait pas le choix. Il n'avait pas le matériel necessaire pour extraire le poison. Il devait attendre que cela passe, et pour cela, il devait absolument arrêter l'hémoragie et nettoyer la plaie.
Aido soupira et retroussa ses manches.

-Bon aller! Au boulot!! J'me lance dans la boucherie!!

Armé d'un...simple morceau de tissu, Aido épongea la plaie, et parvint tant bien que mal à stopper l'effusion de sang. Yeurk. Lui qui avait horreur de voir des chaires déchiquettées, il était servit! A grands renforts de pansements et de bandages, le jeune vampire parvint à couturer la plaie du mieux qu'il put. Ce n'était pas du travail de pro, mais après un bon quart d'heure, il n'y avait plus de sang sur le pied de Baal. L'hémoragie semblait stoppée. Du moins tant que Baal se tiendrait tranquille, et pour cela, il allait devoir rester ici. Tant mieux, ils devaient avoir une petite discution tous les deux.
Aido alla remplir deux verres d'eau et plongea deux blood tablet dans chaque récipients. Il but le sien d'une traite et s'approcha ensuite de Baal.
Son regard était neutre, mais sa voix glaciale. Il ne put s'empêcher d'avoir du mépris dans la voix lorsqu'il s'adressa à Baal.

-Baal...hè! Baal!! Debout là dedans! C'est l'heure de la bouffe!!! Réveille-toi ou je te le renverse sur la figure, ton verre!!

Aido se reprit. Il n'avait pas besoin d'être aussi sec avec Baal, celui-ci devait suffisamment souffrir comme ça.
Le jeune vampire s'assit sur une chaise à côté du lit et attendit. Il observa Baal un instant. Son visage était plus pâle que celui d'un mort, aussi blanc que ses cheveux. Ceux-ci étaient complètement décoiffé, mais gardait une certaine noblesse, comme s'ils étaient vivants. Une respiration lente et régulière soulevait sa poitrine maigre et nue. S'il n'avait pas été...plat comme une planche à repasser, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'une fillle, tant les traits de son visage étaient fins et délicats. Aido ne put s'empêcher de remarquer à quel point il ressemblait à son frère. Son portrait craché§...en plus efféminé encore. Un sourire s'étira sur les lèvres d'Aido lorsqu'il imagina Baal vêtut d'une robe de bal (pas fais exprès XD) du 17 èùe siècle.
Totalement ridicule!!

-Baballe, tu dors, ton espèce, ton espèce va s'éteindreuuu, Baballe, tu dors, si tu te réveilles pas rapidement, je te vide un seau d'eau glacée sur la tronche!!!

Aido soupira, attendant une réaction de la part de Baal. Un signe, un mouvement, quelque chose, quoi.

C'était étrange comme sensation. De ne plus sentir rien de soi même. Baal avait l'impression d'être dans une bulle de savon, flottant complètement. Il ne sentait plus ses jambes, ni ses pieds, ni ses mains... Ni même la sensation de ses cheveux flottant autour de son visage et qui le caressait habituellement doucement comme une brise.
Il ne voyait rien non plus. Tout était noir autour de lui sûrement parce qu'il avait les yeux fermés mais dés qu'il essayait de les ouvrir, il n'y arrivait pas. La bouche ouverte de longs soupirs rauque s'échappait de ses lèvres pâles et sans vie.
Pourtant, il y avait un léger sourire au coin de ses lèvres. Etait ce un sourire ironique ? Pas vraiment. Disons qu'il se sentait bien. Il n'avait plus mal c'était l'essentiel.
Quand il s'était blessé il avait eu l'impression qu'un venin s'était répandu dans tout son corps. Jamais il n'avait éprouvé un tel supplice de toute sa vie.
La magie anti vampire était décidément bien douloureuse même pour les Sang Purs.
Mais Baal soupçonnait aussi ceux qui traquait son frère d'avoir fait exprès de mettre encore plus de poison que sur des pièges ordinaires. D'ailleurs, rien que le fait d'utiliser un piège à loup était lourd de signification.
Baal qui réfléchissait à toute vitesse vu qu'il ne souffrait plus, compris enfin que ce que les chasseurs traquaient n'était pas directement son frère, mais lui. Il le voulait. Sans doute parce que Baal était le seul et unique point faible de Bélial.
D'un côté, cela le réconforta. Il avait l'impression d'être utile à son frère, d'être une sorte de barrière. Il avait l'impression que sa vie servait à quelque chose.
Mais en même temps, cela le dégoûtait de devoir endurer cela à la place de son frère, alors qu'il n'avait rien fait.
Il se sentait également honteux. Honteux de ne pas pouvoir se protéger lui même et ainsi conforter son frère.
Il était nul. Définitivement nul. Il l'avait compris depuis longtemps mais chaque allusion lui faisait l'effet à chaque fois d'un coup de poignard dans le coeur. Il en avait assez de passer pour un Sang Pur qui ne mériterait pas de l'être.
Sans qu'il ne se rende compte ou même qu'il le sente, de longues larmes coulèrent le long de ses joues creusées par l'angoisse et la douleur.
Combien de temps cela faisait il qu'il n'avait pas mangé comme un humain ? Il ne se souvenait plus mais il avait tant faim. Il serait bien allé faire un tour dans la cantine de l'Académie pour dévorer un bon repas "humain".
Baal poussa soudain un profond gémissement de douleur quand il se sentit revenir à la réalité... et que la douleur revint à l'assaut. Tout son dos se contracta, faisant comme un bond au dessus du lit. Les yeux écarquillés par la douleur et la bouche grande ouverte, il resta quelques secondes dans cet état avant de retomber lourdement sur le sommier en respirant profondément et d'une manière complètement désordonné.
Il porta ses mains à tatton jusqu'à sa cheville et grimaça en claquant sa langue sur ses dents d'un air horrifié.

"Ah ! Ca fait un mal de chien !!!"

Il retomba de nouveau sur le lit. Sa poitrine était secoué par sa respiration haletante tandis qu'il tournait la tête de droite à gauche pour voir où il se trouvait. Le Sang Pur était encore bien dans les vapes et mis du temps avant de reconnaître Aido qui se tenait assis sur une chaise près de lui.
Baal eut un mouvement de recule en écarquillant les yeux comme si il ne croyait pas à ce qu'il voyait.
Aido l'avait aidé ?! Mais alors, il n'était pas si méchant que ça... Baal se sentit soudain ridicule d'avoir jugé Aido si vite. Bien que ce que lui avait dit le jeune vampire n'avait rien d'amicale ou même d'aimable.
Il détourna vivement le regard d'un air gêné et regarda de l'autre côté tout en repliant sa jambe blessé pour pouvoir toucher sa cheville.
Il soupira profondément. Il n'arrivait pas à trouver ses mots. Finalement, avec un mouvement hésitant, il se tourna de nouveau vers le vampire avec un sourire gêné.

"Euh... Aido ? Tu... Raaahhhh !!! J'y arrive pas !" dit il en se retournant de plus belle.

Baal resta encore quelques secondes ainsi attendant une réaction d'Aido avant de se retourner d'un coup et de débiter sa phrase d'une traite sans respirer.
Il n'était pas le genre à s'embêter avec des trucs pareils. Il devait juste passer au delà de son orgueil.

"Pardon, Aido ! Je m'excuse pour la réaction que j'ai eu ! Je suis désolé désolé désolé ! J'espère que tu m'en veux pas ! Sur ce... Bonne nuit !"

Il se retourna, le rouge lui montant aux joues. Baal se mordait violemment la lèvre pour s'empêcher de lui envoyer quelque chose dans la tête parce qu'il n'avait toujours pas digéré ce qu'il lui avait envoyé. Il se retourna une seconde fois, ses joues étaient rouges pivoines.

"Et merci ! Aïe... Ma tête..."

Baal se saisit la tête entre ses mains tout en serrant les dents. Décidément, c'était pas sa semaine et il était sûr que Aido n'accepterait jamais ses excuses. Mais qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre ? Rien en vérité.
Mais quelque chose continuait de le chatouiller dans son amour propre. Le rouge de ses joues disparu peu à peu de ses joues et il se retourna avec un grand sourire aux lèvres.
Puis, il resta là. Immobile. Son sourire ne quittant pas son visage.

"Dis moi..." il fit une pause. "Tu sais que t'as de beaux yeux ?"




[Pfff... J'ai honte de mon post... Plus sa va plus les passages narratifs sont courts ! -_-]

Aido pencha légèrement la tête sur le côté en observant Baal, intrigué. Celui-ci était en train de se contortionner pour voir sa blessure, à tel point qu'il devait franchement se faire mal. Aido ricanna intérieurement. Il avait décidé de ne pas être sympathique, ce soir-là. Après tout, Baal l'avait blessé, avait trouvé le moyen de se faire mal à son tour, et il avait mit un temps fou avant de se réveiller. Qeulle feignasse, franchement!!
Le jeune vampire croisa les bras sur sa poitrine, attendant que Baal retrouve pleinement ses esprits. Il l'entendit jurer à de nombreuses réprises, mais resta silencieux. Il se garda même de répliquer quelque chose lorsque Baal hurla que sa blessure lui faisait un mal de chien. Après tout...le sang pur n'était pas si éloigné que ça du chien...bah oui! c'était un canidé, lui aussi!! Mais Aido ne dit rien, il préférait ne pas agraver la situation, il était suffisamment froissé avec Baal pour ça.
Aido gardait un regard froid sur le jeune homme et ne faisait pas le moindre mouvement pour l'aider. Il l'avait suffisamment fait comme ça!!

"Euh... Aido ? Tu... Raaahhhh !!! J'y arrive pas !"

Aido poussa un profond soupir. Baal commençait sérieusement à lui chauffer le système. Décidément, il était comme tous les autres sang pur...bien trop imbu et fier de sa personne pour s'excuser!! Aido avait eu tort d'espérer de lui autre chose que des paroles blessantes ou des soupirs...il avait été bête d'espérer.
Ils n'étaient pas de la même origine sociale, Baal pouvait tout se permettre...pas lui. Décidément, Aido ne pourrait jamais s'entendre avec les sang pur. Kaname passait son temps à l'enguirlander, Baal était incapable de s'excuser, Bélial, ça ne valait même pas le coup d'en parler, lui n'était aimable avec personne, et quant à la nouvelle élève sang pur de l'école, elle était...bizare. Voire peut-être même encore plus. Aido préférait ne pas y penser.
Il s'apprêtait à se lever, lorsque Baal le prit au dépourvut.

Pardon, Aido ! Je m'excuse pour la réaction que j'ai eu ! Je suis désolé désolé désolé ! J'espère que tu m'en veux pas ! Sur ce... Bonne nuit !"

Il s'était excusé...Aido qui ne s'attendait plus du tout à ça en resta bouche bée. Même si Baal semblait avoir dit ça le plus vite possible pour en avoir vite finit, il l'avait fait. Il avait des excuses à Aido...et celui-ci ne savait plus vraiment quoi penser. Peut-être avait-il mal jugé Baal, après tout?
Il ne voyait pas son visage car le sang pur s'était retourné, lui tournant le dos, mais Aido était persuadé que Baal était rouge comme une pivoine.
Cela l'amusa, et il ne put s'empêcher de sourire. Pour une fois que ce n'était pas lui qui était mal à l'aise!
Peut-être Baal était-il l'un des rares sang pur à être capable de prendre les aristocrates comme des gens de son rang? Aido ne voulait pas se l'avouer, mais ça lui fit plaisir. De voir qu'un sang pur se mettait mal à l'aise parce qu'il se rendait compte qu'il l'avait blessé, ça le rendait fier.
Pourtant...il lui manquait quelque chose pour être totalement satisfait...un seul mot, un remerciement. Baal s'était excusé, certes, mais il ne l'avait pas remercié pour ce qu'Aido avait fait pour lui.
De plus, Aido n'était pas décidé à le pardonner si facilement. Il était quelque peu rancunier et attendait de Baal qu'il soit aimable et gentil avec lui pour pouvoir le remercier.
Ce qu'attendait le jeune vampire, il ne tarda pas à l'obtenir. Baal se redressa et se tourna vers lui, les joues rouge pivoine.

"Et merci ! Aïe... Ma tête..."

Aido se leva, un sourire triomphant sur les lèvres et se dirigea vers la fenêtre qui faisait face au lit où reposait Baal.

-Et bin voilà! Tu vois quand tu veux!! Je n'attendais qu'une chose, que tu daignes t'excuser et me remercier...je vois que contrairement à certains sang pur, tu sais faire fi de ta fierté et t'excuser...tu sais que je t'en veux...et je sais que tu m'en veux aussi, c'est pourquoi...

Aido se retourna vers Baal, un sourire chaleureux sur les lèvres.

-Je m'excuse moi aussi. Je sais bien que tu ne dois pas avoir la vie facile, après tout, avoir des origines comme les tiennes, c'est pas facile à porter, avoir un frère taré, pareil et puis un pouvoir comme le tien, c'est pas banal et pas facile à contrôler. Pardonn-moi de t'avoir ainsi parler...

Aido s'Inclina légèrement. Il semblait plus amical, mais ne pardonnais toujours pas à Baal.

-J'espère seulement que tu es conscient...que tu m'as quand même arraché la moitié de la poitrine!! Je pissais le sang comme un malade! J'ai cru que j'allais y rester!!! Ou que j'allais devoir supplier Yuuki de me laisser la mordre...pff...

Aido ricanna en passant sa main dans ses cheveux blonds. Il s'approcha de nouveau du lit, posa ses mains sur le rebord du lit et s'y appuya.

-Et ne t'actives pas comme ça, y a pas le feu!! Personne n'a annoncé un séisme imminent, ni un raz de marée! Tu peux te reposer! Si tu bouges trop, tu vas finir par te blesser encore plus! Et dans l'état où tu es, tu risques de faire une rechute! Alors tu vas me faire le plaisir de te recoucher et de ne pas bouger! Je te prête mon lit, de toute façon, j'ai pas envie de dormir. L'infirmière m'a bourré de médoc pour atténuer la douleur, résultat j'ai une pêche d'enfer!!

Il se redressa et vint remettre en place l'oreiller de Baal derrière son dos en le forçant à s'y adosser. Se baissant, Aido appuya son menton contre ses coudes sur le matelas du lit pour être au même niveau que Baal.
Le sourire d'Aido disparut lorsqu'il celui de Baal fendre ses lèvres avec une moue espiègle. Aido le sentait mal...le sang pur avait une idée derrière la tête, et peut-être ce que ça pouvait être, c'était mauvais signe pour lui. Il n'aurait su dire pourquoi, mais une petite voix dans sa tête s'était mise à sonner avec force en lui lhurlant de fuir ou au moins de s'écarter. Mais trop curieux pour ça, Aido resta immobile.
Aussi resta-t-il un instant muet de stupeur devant la réaction de Baal.

"Dis moi...Tu sais que t'as de beaux yeux ?"

la surprise passée, Aido sauta sur ses pieds.

-QUOI????

Les yeux écarquillés à l'extrême, il était pourtant incapable de faire plus de mouvement.

-Que...quequeque...nan mais qu'est ce qui te prend? Mais...mais ça va pas non? Pourquoi tu me dis ça? Et puis d'abord...je...pourquoi tu me lances ça maintenant? Et puis c'est quoi cette manie de dire ce genre de choses aux gens? Tu veux me destabiliser c'ets ça? Et bien je...je n'me laisserais pas faire!!!

Aido se tortilla nerveusement les doigts. Il réagissait toujours excessivement lorsqu'on lui tenait ce genre de discours, surtout lorsqu'il s'agissait d'un homme. Il ne savait plus où se mettre, il se sentait franchement idiot. Si Baal avait voulu le mettre mal à l'aise, c'était franchement réussit!

-Raaa! Mais le pire c'est que ça marche! Tu vois, t'as réussit à me destabiliser...t'es content? Qu'est ce que tu veux réellement de moi? Je sais bien que tu as une idée derrière la tête pour me dire ce genre de choses...

Aido s'arrêta un instant, une lueur d'intelligence traversant son cerveau qui tournait au ralentit.

-Mais...mais oui!! C'est évident!!

Aido se précipita sur Baal et posa une main sur son front, et prit le poignent de Baal dans l'autre.

-Tu dois avoir de la fièvre, c'est pour ça!! Tu te mets à halluciner, hin? Mon Dieu, que vont dire les autres s'ils voient ça...Ils vont croire que je t'ai frappé à la tête et que tu es devenu taré!! Tu m'entends, Baal? Youhou? Tu es là? Je suis sûr que tu vas guérir, hin c'ets ça? Tu dis ça parce que tu ne te sens pas bien, n'est ce pas?

Au fond de lui, Aido espérait franchement que Baal délirait, et non qu'il se foutait de sa tronche. Le jeune homme commençait à s'activer pour presque rien, mais il avait quand même peur que Baal ait prit un coup sur la tête.

-T'en fais pas, ça va passer...heu...t'es bien en plein délire, non? C'ets à cause de ce que je t'ai dis tout à l'heure? Si c'est ça, je suis désolé, je pensais pas tout c'que j'ai dis!! Attend...C'est ça...ou alors t'es vraiment en train de te payer ma tête?

Aido tenait toujours le poignet de Baal, ses yeux exorbités plongés dans ceux rilleurs de Baal, dont le sourire n'avait pas quitté le visage.

Tout s'étais passé si vite qu'Aido n'avait rien vu venir. Il était à présent cloué sur place, incapable de faire le moindre geste ou de prononcer la moindre parole, il était figé tel une statue...particulièrement grotesque.
Seul le rouge qui lui montait lentement aux joues montrait qu'il était encore vivant. Il papillonna faiblement des yeux, tentant de remettre ses idées en ordre.
Lorsqu'il se rendit vraiment compte de se qui venait de lui arriver, ses yeux bleus s'équarquillèrent phénoménalement et son visage prit plusieurs couleurs successivement. Il passa du rouge au cramoisit, puis au blanc laiteux pour atteindre une teinte carément verdâtre et livide.
Ses lèvres s'écartèrent d'elles même, sans qu'il puisse pour autant prononcer la moindre parole.
Il fallait qu'il fasse le vide dans son esprit. Il avait rêvé...oui c'était ça, il ne pouvait qu'avoir rêvé, ce n'était pas possible autrement!! Un rêve complètement débile, c'est sûr, mais un rêve tout de même!!
C'était vrai après tout!! Il devait s'être endormit, fatigué par sa blessure et avait rêvé que Baal était venu s'excuser!! Après tout, c'était trop beau pour être vrai! Baal ne serait pas venu s'excuser comme ça...décidémment, les rêves de Aido paraissaient étrangement réels.
Mais ce qui venait de se passer était si ridicule, si grotesque que ça ne pouvait être vrai.

Pourtant, le jeune vampire eut beau cligner des yeux, tenter de bouger voire même parler, il ne se réveillait pas. Tout ceci était bien vrai...Baal venait bien de l'embrasser.
Il n'avait pas rêvé, Baal s'était approché de lui et avait posé ses lèvres sur les siennes sans la moindre gêne. Aido venait de se faire embrasser par un homme...très éffeminé, certes, mais un homme tout de même...et ça le mettait...dans un état second, un étrange. Il avait l'impression désagréable de nager dans du coton, d'avoir les oreilles et les yeux étouffés par une masse inexistente, tandis qu'il sentit le vague gout amer des cendres sur sa langue...son teint était à présent si vert, si pâle qu'il ressemblait plus à un mort qu'à autre chose. On aurait presque pu voir à travers sa peau tant elle était translucide.
Les pensées du vampire se bousculaient à toute vitesse dans sa tête, l'étourdissant à moitié, si bien qu'il se mit à ociller sur ses jambes, toujours incapable de bouger.
Il se repassa une fois de plus la scène dans la tête, comme un film que l'on passe en boucle. Baal, un vampire au sang pur issu d'une grande lignée, excessivement puissat, Baal qui était blessé...ce même Baal venait de l'embrasser lui, Hanabusa Aido. Mais pourquoi? Pourquoi avait-il fait cela? Pour se moquer de lui? Ou bien avait-il des sentiments pour Aido?
Celui-ci en en doutait fort. Certes, il avait un visage poupon absolument adorable et était doté de la beauté et du charisme vampirique, mais celui-ci était loin d'égaler celui des sang pur!! AUx yeux d'un des leur, il n'avait rien de partiulier! Il était absolument impossible que Baal s'intéresse à lui!
Et pourtant, il en doutait. Il se demandait si finalement, il ne plaisait pas, ne serait-ce qu'un peu, à Baal. Après tout, c'était peut-être son caractère d'enfant et cette once d'innocence qui émanait de lui qui lui avait plut?
Mentalement, Aido se rappela à l'odre. Quel idiot il faisait! Voyons, Baal était un descendant des Vacaresco, l'une des plus illustres familles de sang pur! Quel intérêt aurait-il eut à s'intéresser d'un simple aristocrate? Il avauit voulut jouer, tout simplement!!
Etrangement, Aido se sentit ofensé, frustré et...déçu. Quelque part, il n'avait pas trouvé cela désagréable, en fait... Il devait même avouer que le contact des lèvres de baal sur les siennes l'avait réconforté et appaisé. Peut-être était-ce cette aspect androgyne si parfait qu'il arborait avec tant de grâce qu'il le faisait réagir ainsi?
Pourtant, Aido en était sûr, il n'était nullement attiré par les hommes, après tout, la seule qui pour le moment l'attirait, c'était Katara.
Mais il dut se rendre à l'évidence, Baal était incroyablement beau et nul ne pouvait se soustraire à son charme. Aido se sentait indéniablement attiré par lui. Ce n'était pas aussi fort qu'avec les jeune humaine, mais c'était tout de même présent. C'était même encore différent de ce qu'il épprouvait pour Kaname qu'il idôlatrait et suivait partout.
Tous ces sentiments se bousculaient dans sa tête, tambourinant avec force sur les parois de sa boite craniène qui semblait gémir d'outrance sous la pression.

Aido était à présent incapable de détacher son regard de Baal. En fait, il ne le voyait pas vraiment, il était complètement abrutit.
Il entendit à peine Baal s'écrouler de rire sur le matelas, riant à s'en perforer les cordes vocales. Il riait tellement que n'importe quiaurait pu croire qu'il allait s'étouffer ou encore se briser une côte. Aido ne le perçevait même pas. Il était complètement perdu, à des milliers de kilomètres de là.
Baal venait de l'embrasser...Aido ne parvenait pas à sortir ça de son crâne. Il était totalement omnubilé par ça. Il ignorait totalement pourquoi, mais il l'avait fait...le jeune vampire sentit tout de même une poussée de colère lui envahir l'esprit, sans qu'elle puisse cependant passer la barriè-re de ses lèvres. Elles restaient hermétiquement closes. Il était en colère parce que Baal avait profité de son insouciance pour le mettre dans un embarras pas possible. Mais qu'avait-il fait au monde pour mériter ça? A force de se moquer des autres, ça lui retombit sur le coin de la figure!! C'était tout lui ça!
Il était bizarement plus en colère contre sa naïveté et son attitude bougon que contre Baal. Celui-ci semblait à présent incapable de se calmer. Il riait à n'en plus pouvoir, mélange entre un rire nerveux et un rire enfantin.

"Tu sais quoi... T'as des cheveux de bébé ! C'est trop adorable ! Et puis, tellement sensuel..."

Aido n'avait même pas sentit Baal s'approcher. Lorsqu'il le vit à quelque centimètres de son visage, il réussit à bouger les yeux et se mit à loucher bizarement. Ses yeux étaient à présent si écarquillés qu'ils semblaient sur le point de sortir de leurs orbites.
Aido se recula légèrement, retrouvant l'usage de ses jambes.

-C...Gné? Nan mais comment ça sensuel? Ca va pas non? Ils sont très bien, mes cheveux!! Des cheveux de bébé...on aura tout vu! Mais ça va pas dans ta tête ou quoi? J'suis plus un gosse: Ok, j'suis encore qu'un nourisson face à toi mais faut pas abuser non plus!! Zut alors!!

Aido prit un air bougon si enfantin et si adorable que Baal se remit à rire de plus belle. Il ne faisait que se moquer de lui, prenant un plaisir évident à mettre le jeune vampire mal à l'aise.
Aido lui fit une grimace en tirant la langue, faisant redoubler les rires de Baal. Malgré lui, Aido sentit un sourire se fendre sur ses lèvres.
C'est vrai qu'il était ridicule. Franchement, qui n'aurait pas profité de cette occasion pour le mettre dans l'embarras? Lui même n'aurait peut être pas hésité!! Son sourire s'effaça cependant.

-Et puis...pourquoi t'as fais ça? J'ai une tête à être embrassé ou quoi?

Aido s'écarta du lit, tournant le dos à Baal. Celui-ci parvint enfin à articuler quelques mots, entre deux crises de fou rire.
Le jeune vampire blond s'évertua à l'ignorer, prenant un air hautain. Il ne put cependant rien faire lorsque Baal se jeta littéralement dans ses bras.
Aido resta là, béat, ses mains à quelques centimètres du dos du jeune sang pur. Il ne savait plus où se mettre et sentit de nouveau le rouge lui monter aux joues.

"Je suis fatigué... Fatigué de vivre..."

Aido ne sut alors plus du tout quoi dire. Baal était passé de deux états extrême en si peu de temps que c'en était incroyable. Alors qu'il riait de bon coeur quelques secondes plus tôt, il pleurait à présent à chaudes larmes, comme inconsolable. Qu'avait-il donc à pleurer ainsi?
Aido posa timidement ses mais sur les épaules de Baal et, haussant les siennes, se dit qu'après tout, il ne pouvait pas tomber plus bas. Il prit donc Baal dans ses bras, le serrant tendrement, sans rien dire, écoutant simplement la mélopée des pleurs du sang pur.
Les épaules tremblantes, il pleurait en émettant de faibles gémissements presques animaux de temps en temps. Aido ne put réprimer un sourire. Baal ne ressemblait plus à un gros loup terrifiant, mais plutôt à un louveteau en manque d'affection qui aurait perdu sa mère.

Aido s'approcha de nouveau du lit et s'y assit, entrainant Baal qui se laissa faire à sa suite. Il ui caressa tendrement les cheveux, oubliant totalement à quel point le sang pur avait pu se moquer de lui précédemment. Il avait plutôt besoin de soutient que d'indifférence à ce moment-là.
Aido avait totalement changé d'attitude. Son aspect hostile envers le sang pur s'était estompé et même si'l demeurait une certaine rancoeur, il avait envie de l'aider, de le voir à nouveau sourire.
Il lui murmura de tendres paroles à l'oreille, tentant maladroitement de calmer les pleurs du sang pur.

-Tu n'dois pas dire ça! Je sais que tu as vécu longtemps et que tu n'as peut-être pas été heureux...toi et ton frère avez perdu vos parents et tous les reste de ta famille...il est tout ce qu'il te reste, mais pour lui,tu dios continuer à vivre et ne pas penser celà!! Tu es fatigué, c'est normal, t'es blessé et t'as tellement rigolé que j'ai cru que t'allais avoir une attaque!! Reste un peu tranquille, ça va passer...

Aido avait toujours eut du mal à réconforter les gens avec des mots doux, raison pour laquelle il usait toujours de son humour pour les aider. Il paraissait plus naturel et moins embarassé.
Il avait vraiment envie d'aider Baal...il ignorait comment, mais il devait y arriver.
Aido se détacha des bras de Baal et prit son visage entre ses mains, essuyant les larmes qui coulaient sur son visage d'un finesse incomparable. AIdo se serait donné une giffle s'il avait pu...il ne pouvait s'empêcher de trouver le sang pur incroyablement beau.
Non. Il ne devait pas penser ça, après tout, il savait très bien que le sentiment qu'il ressentait pour lui était juste de l'amitié, contrairement à se qu'il ressentait pour Katara. Du moins l'espérait-il. Il n'avait jamais été très doué pour déceler les sentiments, surtout les siens.
Après un moment de silence, un sourire réconfortant vint éclairer le visage du jeune vampire.

-Tu peux me parler, Baal, tu sais que je suis là...je n'ai pas toujours été simpa avec toi, je le sais bien, mais si tu veux parler, sache que je suis là!! Tu peux tout me dire, je t'écouteraid du début à la fin, même si cela doit nous prendre trois nuits et trois jours! Tu peux me raconter ce qui te tourmente ainsi...après tout, peut-être que je pourrais t'aider!!

Ca, il en était moins sûr, mais il était prêt à essayer. Aido pencha la tête sur le côté, faisant une moue enfantine à Baal pour tenter de comprendre ce à quoi il pensait.

-Tu sais...tu peux me demander ce que tu veux, je pourrais peut-être de l'offrir...

Aido se retint franchement de ne pas ajouter "que dirais-tu d'une jolie peluche en forme de loup, car c'était franchement déplacé vu l'état actuel des choses.

-Je peux peut-être t'aider...dis-moi de quoi tu as besoin, Baal, si ça peut te redonner le sourire...

Aido se tut et se rendit enfin compte qu'il tenait toujours le visage de Baal dans ses mains. Il le lacha précipitamment, baissant les yeux, honteux.

-Pardon...j'aurais p't'être pas du...

Il tounra timidement les yeux vers Baal, apréhendant sa réaction.

Il ne sentait plus rien. Plus rien n'avait de consistance autour de lui, il flottait dans le vide. Un vide total et horriblement sombre. On aurait dit le néant, et pourtant, il sentait incroyablement bien. Ce vide n'avait rien d'effrayant, en réalité, au contraire, il était appaisant. Il avait l'impression de sentir la caresse froide et douce des ténèbres sur son corps, et pourtant, il ne les sentait pas matériellement. Il était si loin de la réalité qu'il se mit à douter de sa propre existence.
Qu'était-il en réalité? Une ombre? Ou encore un simple esprit? Ou peut-être même une seule et unique pensée...? QUoi donc?
Il n'aurait su dire réellement ce qu'il ressentait, si ce n'est qu'il était appaisé.
Il avait souvenir d'une douleur aigue, fulgurante, qui lui déchirait totalement le corps, le brulant, sans pour autant le tuer.
Il aurait voulu frissoner de dégout, mais son corps ne réagissait plus à rien. Il se mit même à se demander s'il avait réellement un corps.
Le souvenir de cette profonde douleur suffisait à le rendre...inquiet.
Mais alors qu'il sentait finalement pleinement bien, appaisé, il sentait brusquement que son corps chuttait, à une allure vertigineuse. Il aurait voulu stopper son mouvement, mais il n'avait rien pour se rattraper, et son corps refusait toujours de lui obéir.
C'est pourquoi il tomba, sans pouvoir s'en empêcher. Il sentit la pression augmenter au fur et à msure qu'il sombrait, jusqu'à ce qu'on lui applique un étau sur la bouche et le nez, lui écrasant totalement le visage et l'étouffant. Il voulut se débattre, gémir, rien n'y fit.

C'est alors que toute impression de plénitude diparut. La douleur revint, encore plus vive qu'auparavant. Jamais i n'avait eu aussi mal. La douleur était revenue aussi vite qu'elle avait disparut. Elle lui prit l'estomac en l'arrachant presque, lui estorquant des hauts le coeur. Il sentit de nouveau sa respiration, haletant, secouant sa poitrine.
Aido avait quitté l'inconscience. Il avait quitté cette abime sans fond, cette plénitude appaisante, et il était de nouveau dans le monde réel, torturé par une force bien supérieure à la sienne. Ses yeux refusaient pourtant toujours de s'ouvrir, et il avait du mal à entendre. Il percevait des bribes de son, quelques paroles, mais c'était comme si elles avaient été prononcées dans une langue étrangères: il ne parvenait pas à les comprendre.
Le jeune vampire aurait voulu parler, appeler au secours, mais non, il ne pouvait pas.
Il ne comprit que trois mots, en définitive.

"Hanabusa... Reviens... Pitié..."

Il aurait bien voulut. Mais une question vint lui tarauder l'esprit. A qui s'adressait-on? A lui? Etait-ce lui Hanabusa? Et qui lui parlait? Il avait tant de mal à remettre ses idées en place qu'il ne se souvenait même plus de sa véritable identité. Peut-être que la voix s'adressait à une autre personne! Pourtant, ce nom lu iétait familier.
Il n'eut pas le temps de se poser plus de question qu'il sentit un liquide chaud lui effleurer les lèvres. Lorsqu'il en sentit la saveur sur sa langue, il frissonna.
Il connaissait cet arôme...c'était du sang. Mais ce sang là était différent. Il était bien meilleur, bien plus pur que les autres. Il avait lea pureté des vampires les plus nobles...le jeune vampire en voulait plus...
Il n'eut pas besoin d'en redemander que déjà, on lui en redonnait. Goutte à goutte, le sang s'écoulait sur ses lèvres. Une profonde prustration s'empara de lui. Il en voulait plus, beaucoup plus!!
Il fut néanmoins surprit de sentir...des lèvres? Oui c'était des lèvres, qui se pressèrent contre les siennes.
Aido devait avouer que le contact n'était pas désagréable... mais il s'en contrefichait, ce qu'il voulait, c'était du sang, beaucoup de sang.
La saveur de ce liquide lui redonna des forces des forces en très peu de temps, si bien qu'il parvint à bouger.
Sa langue parcourut les lèvres de celui ou celle qui lui donnait son sang, happant la moindre particule de liquide avec une vénération totale.

Lorsque les lèvres quittèrent les siennes, le vampire parvint enfin à ouvrir les yeux. Ses paupières étaient lourdes, et sa vue embuée. Il ne distinguait pas tout.
La première chose qu'il vit fut le regard inquiet d'un petre au visage d'une finesse parfaite, et aux longs cheveux d'un blanc immaculé.
Aido parvint à lever lourdement un bras et attrappa quelques mèches entre ses doigts, goutant à leur douceur.

-Oh...je n'aurais pas cru que c'était si douloureux d'être au paradis...seriez-vous...un ange?

Il papillonna des yeux, toujours aussi perdu et il parvint enfin à distinguer les traits de son sauveur. Il n'aurait su dire si c'était une fille ou un garçon, tant ses traits androgynes étaient parfaits. C'était bel et bien un ange.

-Moi qui savait que les anges étaient beau, je suis impressionné...je ne m'attendais pas à tant de splendeur...c'est drôle...je me sens tout d'un coup si...hideux.

Aido se tut, rien que le fait de parler l'épuisait.

-Je...pitié, j'en veux d'autre, j'en veux plus...

Aido trouva on ne sait où la volonté de se redresser, même si son corps était lui faisait atrocement mal. Il approcha son visage de celui de l'ange et l'attira à lui. Il posa ses lèvres sur les siennes, lêchant les moindres gouttes de sang sui restaient sur la bouche de celui-ci.
Cette saveur était innoubliable, incroyablement pure, délicieuse. Une saveur exquise, si pure qu'elle rendait fou n'importe quel mortel qui y gouterait.
Il avait rellement l'impression d'embrasser un ange, et s'était tout sauf désagréable.
Aido aurait pu rester ainsi une éternité, si sa blessure et sa douleur ne l'avait pas tordu sur place.
Il lacha l'être angélique et se mit à gémir en posant sa main sur la plaie sanguinolante qui ornait son torse.

-Pour...quoi...pourquoi ais-je si mal?

Aido fut prit d'un tel mal de ventre et si gros hauts le coeur qu'il se précipité vers le lavabo qui ornait un coin de la pièce pour y rejetter tout ce qu'il avait pu manger dans la journée...c'est à dire pas grand chose. Il finit par se noyer à moitié sous un jet d'eau glacé, avant de se redresser, tremblant de partout.
Ses jambes cessèrent de le porter et il s'effondra au sol, toujours aussi tremblant.

-Urg! Je...si c'est ça le paradis, je demande à être remboursé, moi!!!

Il tourna son regard vers l'ange, mais à peine l'avait-il vu qu'il fut prit d'un violent mal de crâne. Il se prit alors la tête dans les mains en gémissant. Il savait ce que cela signifiait. Il était affamé et était partit pour une crise.
Aido était de ces vampires qui tiennent mal le coup sans boire du sang.

-Pas maintenant...c'est pas l'moment...

AIdo sentit bien ses pupilles se teinter de rouge. Il sentait une fureur atroce lui emplir le ventre à une vitesse vertigineuse, et ce avec la douleur de sa blessure.

-Aaaaaa! c'est pas vrai...

Ses paroles s'évanouirent dans un gémissement, suivit d'un hurlement assourdissant. Il ne se contrôlait plus...il allait reproduire la même bêtise qu'avec Katara quelques jours plus tôt.

Enfin, les yeux de son ami s'ouvrirent. Baal, qui depuis quelques secondes sentait un profond sentiment de panique l'envahir esquissa un faible sourire empli d'inquiétude sur ses lèvres pâles où perlait encore quelques gouttes de sang.
Aido s'était réveillé, c'était déjà ça de gagner et rien ne pouvait faire plus de plaisir au Sang Pur que de voir son ami en état. Enfin, si on pouvait appeler cela ainsi. Car le jeune aristocrate semblait totalement hors du monde comme drogué. Etait ce son sang pur qui avait provoqué cet état ?
Le sourire de Baal s'effaça et ses sourcils se froncèrent. Il se pencha un peu au dessus de son ami, ses cheveux d'argents venant effleurer le visage de Aido. Il papillonna un instant des yeux. Sa tête lui tournait encore un peu et il sentait son sang s'écouler le long de son poignet et tâcher les draps de rouge.
Il vit la main de Aido caresser doucement les mèches qui tombaient devant son visage comme si il s'était s'agit de fil d'argent pur. Un sourire béat aux lèvres, Aido semblait vraiment totalement hors du temps. Baal ne savait pas vraiment comment réagir; être inquiet ou rassuré.

-Oh...je n'aurais pas cru que c'était si douloureux d'être au paradis...seriez-vous...un ange?

Baal ne put s'empêcher de hausser un sourcil et pouffa de rire un instant. Comment Aido pouvait il aussi stupide ? Baal n'avait rien d'un ange, pas du tout. Si seulement il regardait en lui plutôt que son aspect extérieur. Le sourire de Baal s'effaça. Il était le type même de il ne faut pas se fier aux apparences.
Baal soupira profondément tandis que le jeune vampire tentait de bouger. Il posa ses mains frêles sur ses épaules pour le forcer à rester allongé. Il ne fallait mieux pas que le garçon bouge sinon qui aurait pu dire ce qui pouvait arriver.
Le Sang Pur sentit une profonde colère l'envahir. Lui ? Splendide ? Cette fois le vampire dépassait les bornes. Baal le fixa d'un regard haineux comme pour lui intimer de se taire.

"T'es bête, Hanabusa ! J'suis loin d'être un ange !"
-Je...pitié, j'en veux d'autre, j'en veux plus...

Mais alors que Baal ouvrait des yeux grands comme des soucoupes et entrouvrait ses lèvres de désarroi, il vit le vampire se redresser et se rapprocher de lui. Il voulut le forcer à se recoucher mais il se trouvait paralyser et ne pouvait plus rien faire.
Les yeux plongés dans ceux de l'aristocrate, il sentit le rouge lui monter aux joues et il se mit à loucher dangereusement quand Aido déposa ses lèvres sur les siennes. Avec un frisson d'angoisse, il sentit la langue du garçon parcourir ses lèvres à la recherche de la moindre goutte de sang.
Le cerveau de Baal lui criait de le repousser mais il ne pouvait bouger. C'était vrai en fait ? Aido ne se sentait pas bien c'est pour ça qu'il l'embrassait. D'ailleurs ce n'était pas un véritable baiser. Pourquoi Aido embrasserait il un homme ?
Baal perçut un gémissement de la part de son ami qui lâcha son étreinte et posa sa main sur sa blessure qu'arborait son torse. Le regard du Sang Pur se tourna vers elle en même temps que Aido et son visage se tordit en une expression de reproche.
Il n'eut le temps de rien dire que Aido se précipitait dans la salle de bain pour vomir. Baal ferma les yeux et se prit la tête dans la main. Quel vampire stupide il faisait ! Il était bien pitoyable. Espérer l'amour d'un être comme Aido. Il rêvait c'était sûr.
Voyant que sa blessure n'était pas refermée et que son poignet saignait abondamment, Baal se saisit d'un bout du drap qu'il déchira pour bander sa blessure. Il fit un noeud vite fait, histoire de faire garrot et se tourna vers la salle de bain, attendant Aido. Comme celui ci ne venait pas, il soupira et s'arrêta dans l'encadrement de la salle de bain avec un air des plus blasés. Le vampire s'effondra juste en face de lui mais Baal n'en fut que peu altérer.

-Urg! Je...si c'est ça le paradis, je demande à être remboursé, moi!!!
"Si tu t'étais pas redressé, tu te serai pas fait mal... Abruti..."

Soudain, Baal écarquilla les yeux en voyant Aido qui se prenait la tête sûrement du à un mal de crâne. Il s'avança vers lui et tendit les mains vers lui avec attention. Que ce passait il ? Il aperçut brièvement le regard devenu rouge sang du vampire et recula d'un pas. Ainsi c'était ça ! Très bien.
Baal s'agenouilla près d'Aido qui commençait à perdre le contrôle et le saisit par les épaules.

"Hanabusa ! Oh ! Ca suffit maintenant !"
-Aaaaaa! c'est pas vrai...

Baal fronça les sourcils et flanqua une claque retentissante sur la joue du vampire. Il se doutait que cela serve à grand chose mais au moins ça aurait l'avantage de calmer Baal. Sa baffe était si puissante que le visage de Aido fit presque un quart de tour et elle commençait à rougir.
Le Sang Pur prit le visage de l'aristocrate entre ses mains et le fixa d'un regard presque cruel et sans pitié. Un regard digne d'un descendant des Vacaresco et ce regard Baal le montrait peu en publique. Ses yeux dorés d'habitude comme le soleil, là était froid et dure.

"Ecoute moi, tête de niais ! Tes petites crises tu te les gardes ! Ne me prends pas pour un abruti tu me comprends parfaitement ! Je sais bien ce que c'est que de perdre ses moyens mais je t'ai déjà donné pas mal de mon sang alors ne le gaspille pas avec des enfantillages ! Tu sais à quel point j'ai besoin de mon sang ? A cause de toi je vais sûrement faire une rechute dans ma maladie et qui sait ce qui arrivera quand Bélial l'apprendra, hein ?! Mais j'ai choisi de te le donner ! Ne me déçois pas !!!"

Baal ferma les yeux et lâcha le visage de l'aristocrate tout en se relevant. Il prit Aido par les épaules et grâce à une force qui était rare de voir, il le redressa brutalement et le jeta presque sur le lit. Très remonté, le Sang Pur ne se sentait vraiment pas bien mais il passait outre. Il en avait assez de ce genre de comportement.



[Nyark ! XD Je suis trop méchante avec Aido mais j'avais envie de changer des scènes romantiques de base ! ^^]

-Je t’en pris, pardonne-moi…je ne veux pas que toi, tu me rejettes…par pitié Baal, ne m’en veux pas…je suis sincèrement désolé…je n’aurais pas du, tu ne l’a peut-être pas remarqué, mais tu comptes beaucoup, pour moi…j’ai toujours été nul pour parler de mes sentiments, alors ça se voit peut-être pas beaucoup, c’est vrai…mais ne m’en veux pas…pas toi…tous, ils peuvent bien tous me haïr, mais pas toi, je t’en prie…

Malgré son anémie et sa faiblesse apparente qui rendait ses dires parfois un peu incohérents, on sentait que Aido était sincère. Cette sincérité se ressentait dans chacun de ses mots. Il avait besoin de Baal. Il n’aurait si dire pourquoi, ni comment…ni même l’expliquer…mais il avait besoin de la chaleur de ce vampire, il avait besoin de le sentir à ses côtés.
Il savait que s’était cruel pour Katara, de penser ce genres de choses…mais lui aussi était indéniablement attiré par Baal, il ne pouvait lutter.
Il sentait son cœur déchiré entre les deux personnes qu’il aimait le plus au monde…après son crâne, s’était son cœur qui se fendait en deux.
Il savait que Baal pouvait le repousser à tout moment, mais Aido sentait plus que jamais le besoin de lui parler. Il n’arrivait plus à en vouloir à Baal. Ce qu’il disait était bien trop véridique pour qu’il lui en veuille.

-J’ai l’air idiot, n’est ce pas ? Je ne sais plus quoi faire…je me dis que d’un côté, je ne t’apporte que des ennuis, et que je dois profondément t’embêter, mais d’un autre côté…je ne parviens plus à me détacher de toi…je me sens partagé entre deux personnes, c’est…si désagréable…

Il était à présent si incohérent que Baal devait avoir du mal à le suivre.

-Je ne sais pas si tu l’as remarqué mais…si je réagis aussi excessivement lorsque tu te moques de moi, c’est parce que tu e me laisses pas aussi indifférent que je le laisse paraître…tu as su me toucher, Baal…elle aussi a su me toucher, mais d’une autre façon, je ne saurais expliquer pourquoi…c’est injuste ce que je dis, pour elle comme pour toi…quoi que, toi tu t’en fiches peut-être…après tout, je n’en sais rien !!

Aido se détacha des bras de baal, en rougissant.

-Pardon…une fois de plus, j’ai abusé…décidemment, j’enchaine les idioties, ce soir !

Aido plongea alors ses prunelles qui avaient retrouvées leur éclat bleues dans celles, froides et impitoyables de Baal.

-J’espère que tu me crois et que…tu me rejetteras pas après ce que je viens de t’avouer, Baal…je ne me moque pas de toi, je suis tout ce qu’il y a de plus sincère ! Moi qui ne sait encore rien de l’amour, je ne peux pas qualifier cela…je suis indécis…je ne sais plus quoi faire, et je sais que j’ai l’air de plus en plus ridicule…

Aido retourna alors s’asseoir sur le lit, en soupirant. Il s’y prenait comme un pied. Comment faire comprendre à Baal qu’il était partagé entre ses deux personnes, sans que celui-ci ne se rit de lui ?
Il releva une dernière fois les yeux vers Baal.
Finalement, lorsqu’il l’avait…embrassé pour boire son sang, quelques minutes auparavant…l’avait-il seulement fait pour le sang…ou n’avait-il pas été tout simplement prit d’un besoin de l’embrasser ? Que lui arrivait-il donc ?
Il ne savait même plus où il en était…la seule chose qu’il espérait en ce moment-là, c’est que Baal le pardonne, c’était tout ce qui comptait pour lui.

-Je ne veux pas qu'il t'arrives quoi que ce soit à cause de moi, baal...du moins, je ne veux pas que ça se reproduise...Tu sais...je comprendrait, si tu me rejettes...tu es libre, après tout...


[Raaaaa!!! J'en ai marre de mon imagination pourrie qui me fait poster des pavés.--' pardon pour tes yeux...pas fait exprès, j'me suis laissé emporter--']