Tout vient à point à qui sait attendre [PV Bélial]

Le soleil venait de se coucher en avance ce soir là, visiblement un signe que l'hiver approchait. Malgré le vent glacial qui soufflait en tempête au dehors, Masaki avait laissé la fenêtre de sa chambre ouverte. C'était une habitude qu'il avait prise pour travailler. Il n'arrivait pas à se concentrer si il n'y avait pas les sons de la nature.
Attablé à son bureau, il venait à peine d'arriver que le jeune garçon était déjà en train de travailler. Mais c'était sa nature de toujours faire de son mieux et maintenant qu'il avait perdu ses parents, il ne pouvait se débrouiller que par lui même.
Quelques heures plus tôt, Masaki avait pris un car, quittant son cher Giacomo qui allait se retrouver seul pour faire toute les démarches administratives. Venir dans cette académie ne l'enchantait guère mais avait il seulement le choix.
Le voyage s'était déroulé sans encombre mais Masaki avait cru qu'une éternité le séparait de sa maison à la destination du bus.
Il s'était un instant endormi, bercé par le roulis du car mais quand il s'était réveillé, il était arrivé.
L'académie Cross se dressait devant lui, un bâtiment imposant mais qui n'avait rien d'extraordinaire à part la présence de ces deux pavillons. D'ailleurs, Masaki se demandait à quoi cela pouvait bien servir.
Il n'avait pas eu de difficultés à trouver sa chambre et c'était tout de suite installé. Apparemment, il n'y avait pas grand monde cette année car il était seul dans une chambre normalement pour quatre personnes.
Masaki leva un instant le nez de son travail et tourna son regard vide vers l'extérieur. Les nuages noirs assombrissaient le ciel encore plus et cachait la vision des étoiles. Le jeune garçon soupira en commençant à ranger ses feuilles. Décidément, cette année risquait bien de se passer bien mal.
Une larme perla sur sa joue pâle tandis qu'il avait une pensée pour sa mère, il l'essuya d'un mouvement rapide.

"Allez, Masaki... C'est pas le moment de se laisser aller..."

C'est alors qu'un coup de vent s'engouffra dans la pièce. Masaki n’eut pas le temps de réagir que toutes ses feuilles s’éparpillaient dans la chambre.
Le jeune garçon pesta et essaya de les ramasser du mieux qu’il put et referma vivement la fenêtre.
Il s’adossa un instant contre la surface froide en soupirant profondément puis rangea toutes les feuilles... jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il en manquait une.
Paniqué, le jeune garçon rouvrit la fenêtre et regarda dehors, en bas du bâtiment. En effet, il aperçu une tache blanche sur le sol en bas.
Il pesta de nouveau et referma sa fenêtre. Il éteignit la lumière derrière lui et ferma la porte de sa chambre avant de s’élancer dans les couloirs.
Alors qu’il descendait les marches quatre à quatre, il ne fit pas attention et trébucha sur une marche. En poussant un cri de détresse, il alla s’effondrer en bas des marches face contre terre. Un gémissement plaintif s’échappa de son corps allongé et il se redressa tout en pestant d’une voix attristée et lassée.

“C’est pas vrai ! J’en ai marre...”

En se relevant, il grimaça de douleur. Il s’était écorché le genou avec force. A présent, Masaki avait sa jambe couverte de sang.
Si il y avait bien une chose qu’il avait su depuis tout petit c’était que le genou pissait toujours le sang. Il pesta de nouveau en saisissant sa jambe et tentant d’arrêter l’écoulement du sang. Ca ne lui faisait pas tant mal que ça en fait.
Il essaya de faire un pas et c’est à ce moment là qu’il compris qu’il avait tort. Une douleur aigu traversa sa jambe et il se plia un instant en deux.
Il regarda autour de lui. Il était dans un corridor ouvert sur les jardins et il sentait le vent glacial passer dans ses cheveux blond platines et s’engouffrer dans sa chemise blanche.
Il se frotta frénétiquement les bras en soufflant, signe de son sentiment de froid.
Il boita jusqu’aux alentours du pavillon et trouva la feuille légèrement humide. Masaki la plia du mieux qu’il pu. Ses mains tremblaient. Finalement, il fit volte face pour retourner dans sa chambre.
Alors qu’il s’apprêtait à remonter les marches, il sentit comme un vent glacial s’engouffrer dans le couloir et siffler à ses oreilles comme une voix murmurant quelque chose. Il se retourna vivement et regarda autour de lui. Rien, pas un bruit si ce n’est le vent à travers les feuilles et le bruit de son sang coulant sur le sol en un clapotis net.
Il ferma les yeux, lassé et se retourna pour monter les marches.
Il ne put retenir un cri de surprise en voyant une silhouette imposante devant lui. Reculant vivement, le jeune garçon s’effondra en arrière en gardant un regard fixé sur cette personne qui venait d’apparaître devant lui comme une vision spectrale.

Le soleil s'était couché sur l'Académie Cross. Bélial avait contemplé l'astre solaire rougissant d'un air pensif, légèrement méditatif. Il aimait par dessus tout prendre le temps de regarder le soleil se coucher. Il aimait le voir prendre cette somptueuse teinte rouge qui lui rappelait tant celle du sang, cette couleur qu'il aimait tant, qui lui procurait tant de frissons...
Il s'arracha à sa contemplation avant de repporter son regard sur le stylo qu'il tenait à la main, soupirant profondément. Son regard se porta avec mépris sur le tas de feuille qu'il avait devant lui. Des feuilles remplies de chiffres, de calculs compliqués, de démonstrations, de figures, de textes, d'expliquations...des copies d'élèves, tout simplement.
S'il y avait bien une chose que Bélial détestait dans son soit disant métier de professeur, c'était bien de devoir corriger de copies. Il avait toujours trouvé ça plus que barbant et particulièrement innutile. A quoi bon évaluer le niveau des vampires, ils étaient plus intelligents que n'importe quels humains, ça ne servait à rien de s'acharner à essayer de leur trouver des failles!!
Quand est-ce-que l'espèce humaine se rendrait enfin compte qu'une autre espèce l'avait largement surpassée? Bélial soupira une fois de plus, et reprit sa correction.
Il écrivait, barrait, réécrivait, notait et passait à la copie suivante avec un rythme effréné, le rythme d'un professeur qui n'a qu'une envie, finir sa corvée pour s'en aller. Les élèves de la Night Class n'avaient pas cours avec lui, ce soir là, il avait donc tout son temps, mais préférait encore s'ennuyer ferme que corriger ces allignements sans fin d'évidences. Ses yeux se posèrent de nouveau au dehors, sur le soleil qui était déjà pratiquement couché. On ne voyait plus qu'un léger liserré rougeâtre au loin. Tout le reste n'était plus que pénombre.
Détournant une fois de plus les yeux, Bélial se remit dans son travail. Lorsqu'il eut finit, il faisait totalement nuit. Les seuls lumières provenaient des réverbères qui illuminaient le parc et les allées de l'Académie. Le sang pur ramassa les copies dans son sac et sortit de la salle de cours dans laquelle il s'était installé. Les couloirs étaient déserts à cette heure-ci. les night Class avaient cours autre part. Le vampire sortit du bâtiment et prit la direction du pavillon de la Night Class pour rejoindre sa chambre, lorsqu'il s'arrêta net et se retourna, scrutant la pénombre de ses yeux de vampire.
Il ne vit rien, mais il sentait quelque chose. Quelque chose qu'il n'avait pas sentit depuis bien longtemps. Une odeur délicate, suave, qui lui rappelait celle de l'innocence d'un nouveau né...un sourire machiavélique fendit le visage du vampire.
Il n'avait pas sentit celà depuis bien longtemps. Depuis plusieurs décennies, à vrai dire. Un humain avait du se blesser dans les environs...car s'était bien une odeur de sang que Bélial percevait. Mais n'importe lequel. Celui d'un enfant au coeur et à l'âme purs. Le sang d'un enfant de la pureté d'un ange.
Les yeux de Bélial se voilèrent de rouge, alors qu'une faim animale s'emparrait de ses entrailles. Lui qui haïssait les humains plus que tout, il aimait par dessus tout le sang des innocents. Il aimait par dessus sentir la peur s'emparrer de leurs entrailles, les hurlements s'échapper de leur gorge...
Le sang pur hésita. Il était en plein milieux d'une Académie. S'il se faisait prendre, les gardines pourraient le livrer aux chasseurs...se sachant sous la protection du sénat, le vampire décida qu'après tout, il avait bien le droit de s'amuser un peu!!
Il se sentait un peu rouillé, après tout, ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas goutté au sang d'un enfant si pur...
Le vampire prit donc le sentier opposé, seulement guidé par son flair de bête. Il ne s'était pas trompé. L'odeur provenait bien du pavillon du soleil. Comment un humain avait-il pu se blesser ici? Décidémment, certains n'étaient franchement pas très doués!! L'appêtit du vampire et son excitation grandissante laissèrent échapper un peu son pouvoir, et de grandes raffales de vent se mirent à souffler sans le jardin, alors qu'une pression anormale alourdissait l'air.
Bélial s'approcha, sans pour autant se montrer. Devant les marches qui menait au péron, un jeune garçon ramassait une feuille de papier humide. Il avait du la laisser tomber. La première chose que vit Bélial, se fut la blessure qu'il avait au genou. Le sang coulait abondemment et allait gouter sur le sol. Le sourire du vampire s'élargit encore plus. Si l'enfant n'avait pas été un élève, le vampire se serait fait une joie de le dépecer pour s'en faire un festin.
Ses yeux se portèrent ensuite sur ses cheveux. A son grands étonnement, ils ressemblaient étrangement à ceux de son frère. Blancs et nacrés, aussi pur que ceux d'un ange, soyeux...oui, ils étaient identiques à ceux de Baal. Son visage également ressemblait à celui de Baal lorsqu'il était plus petit. Fin comme celui d'une fille, avec de grands yeux innocents.
Bien loin de se sentir mal à l'aise à cause de cela, Bélial n'en fut que plus heureux. Prendre pour cible un enfant qui ressemblait étrangement à son frère cadet qu'il chérissait tant l'amusait tant qu'on aurait cru voir un gamin. Plus ses victimes ressemblaient à son frère, mieux il se portait. Pourquoi? Il n'avait pas de réponse. Peut-être parce que son frère représentait la pureté à ses yeux...
Le vampire cessa de se poser des questions et s'avança dans l'ombre, alors que le garçon allait remonter jusqu'au péron. Il se retourna, comme si'l sentait une présence. Bélial en profita pour se faufiler dans l'entrée.
Il se tint juste devant la porte, empêchant ainsi le garçon de remonter. Lorsque celui-ci se retourna, il poussa un petit cri et, voulant reculer, s'effondra en arrière.
Un petit ricannement étouffé s'échappa de la gorge de Bélial, son sourire ne le quittant pas. Il ne fallait pas qu'il montre à cet élève à quel point il s'amusait de le voir ainsi trébucher. Il devait avoir l'air allarmé.
Pourtant, le vampire descendit tranquillement les marches de l'escalier, un sourire aux lèvres, les mains dans les poches de son long manteau noir.
Il s'arrêta à côté de l'enfant. Son air appeuré le rendait encore plus heureux. Il se pencha et tendit une main au gamin.

-Que faites-vous ici, jeune homme? Vous êtes nouveau dans cette académie? Je vois que vous vous êtes sacrément amoché le genou. Il ne faudrait pas laisser cette plaie ouverte, elle pourrait s'infecter...ou bien attirer les bêtes assoifées de sang...

Le regard froid et cruel du vampire en disait long sur ses intentions, mais il faisait si sombre dehors que l'enfant ne l'avait probablement pas perçu. Le ton froid du vampire était néanmoins empreint d'une certaine inquiétude factice qui aurait fait croire à n'importe qui qu'il s'inquiétait réellement.

-Allez, venez, je vais vous soigner cette vilaine plaie et vous retournerez bien sagement vous coucher après...aller venez, je ne vais pas vous manger non plus!!

Intérieurement, Bélial ne demandait que ça. Se jetter sur l'enfant et le vider de son sang, mais le...peu de bon sens qui lui restait le forçait à se retenir.
Il tendait amicalement la main vers le garçon, un sourire bienfaisant aux lèvres. Il avait l'intention de le soigner, oui...mais pas pour longtemps.

[Désolé j'ai joué un peu ton perso parce que sinon j'était un peu emmerdé pour la suite quand même... -_-]

Masaki était resté un instant pétrifié, son regard fixé sur la silhouette qui était apparue devant lui et les membres tremblant.
Comme il n'était pas encore très habitué à l'obscurité, il n'avait vu qu'une silhouette imposante et sombre se dressant de toute sa hauteur devant lui. Mais quelques secondes après, et une fois que sa terreur se calma un peu, il reconnut la silhouette d'un adulte de grande taille.
Il était pourtant assez fin malgré sa taille. Il portait un grand manteau noir qui flottaient dans le vent s'engouffrant dans les couloirs. Les mains dans les poches, ses longs cheveux très fin s'éparpillaient autour de sa silhouette imposante.
Masaki avala nerveusement sa salive et essaya de se relever tandis que l'homme s'approchait de lui en descendant les marches d'un pas lent et altier.
Le jeune garçon essaya de voir le visage de l'homme mais ne vit pas grand chose à part qu'il semblait très fin pour un homme.
En se relevant, il poussa un gémissement sourd car la douleur était toujours présente puis, il s'enclina devant l'inconnu.

"Euh... Hum... Pardonnez moi, je... Je me suis blessé en tombant dans les escaliers et je..."

Il ne put finir sa phrase car la personne qui semblait être un professeur l'interrompit en lui tendant une main amicale, un sourire bienveillant aux lèvres.
Baal sentit une goutte de sueur perler à son front tandis qu'une angoisse soudaine étreignait sa poitrine. Il ne savait pourquoi il craignait cet homme. Peut être que sa surprise n'avait pas totalement disparue.
En tout cas, il sentait que l'air devenait de plus en plus lourd. Un orage approchait ?
Il prit la main de l'homme et se releva péniblement. Déséquilibré, il faillit tomber sur lui mais réussi à se retenir au manteau de l'homme. Il s'excusa et posa un regard troublé sur le visage du professeur. Non. Décidément quelque chose n'allait pas. Mais que pouvait il faire ?
Il sentit alors la main de l'homme se resserrer sur son épaule avec force et Masaki ne put retenir un léger gémissement plaintif en portant un regard soucieux vers le visage du professeur.
Mais celui ci ne lui laissa pas l'occasion de le détailler plus que ça et il se dirigèrent ensemble vers l'infirmerie.
Masaki trouvait bizarrement que l'homme avançait d'un pas plutôt hâtif et le jeune garçon avait du mal à suivre le rythme d'autant que son genou lui faisait atrocement mal.
Enfin, ils arrivèrent devant l'infirmerie. L'homme poussa la porte et invita Masaki a entrer. Le jeune garçon entra d'un pas hésitant et regarda autour de lui.
L'infirmerie était vide. Il n'y avait personne décidément. Masaki sursauta vivement quand il perçu la porte qui se refermait violemment derrière lui et le professeur.
Il se retourna et eut un mouvement de recule. L'angoisse rejaillit au galop dans son coeur.

[Tu sais quoi? j'ai la grosse flemme de faire la suite dans l'infirmerie, toute façon j'sui sle chef, le grand manitou alors on continue ici^^]

Bélial accompagna le jeune humain jusqu'à l'infirmerie sans un mot. L'enfant était petit, si petit qu'il faisait pâle figure à côté de Bélial qui faisait une taille plus que grande, pou run vampire. Son sourire se perdait dans l'obscurité, mais on le sentait jubiler intérieurement. Il avait trouvé une jolie petite victime, un petit être insignifiant...qu'il allait torturer moralement...puis physiquement...pour s'amuser, cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas joué avec un humain.
Il était si excité par l'envie de faire du mal à cet enfant que sa main ressera son emprise sur l'épaule du jeune garçon. la pression se faisait de plus en plus forte à mesure que le vampire s'amusait.
Parvennu à l'infirmerie, il ouvrit la porte et fit signe à l'enfant d'entrer. Celui-ci entra docilement, sans opposer la moindre forme de résistance. Le sourire de Bélial ne s'en fit que plus large. Il entra à son tour et referma la porte derrière lui, dans un claquement sec et...Définitif.
Le sang pur resta contre le battant de la porte et prit son visage dans l'une de ses mains. Son corps était secoué de tremblements nerveux. On aurait puis croire qu'il pleurait, ou bien qu'il avait peur...mais en fait, il riait.
SOn ricannement nerveux se transforma en rire et ce rire froid et sans pitié résonna dans toute la pièce. Il retira la main de son visage et tourna celui-ci vers l'enfant.
Il le vit sursauter, les yeux agrandis de terreur. Il venait de voir l'éclat rouge qui faisait briller les yeux de Bélial, lui donnant un air plus fou et effrayant que jamais.
De ses prunelles suintait une cruauté et un désir de blesser sans nom. Bélial s'approcha un peu du lit ou le garçon s'était assis, tel un prédatteur.
Une voix grave et profondément glaciale s'éleva alors de sa gorge.

-Tu sais ce qui me fait le plus rire chez votre espèce faible? C'est votre confiance! Vous faites confiance à n'importe qui, vous vous laissez aller pour n'importe quoi, vous êtes d'une crédulité à faire peur...regarde-toi! Tu as suivis le premier homme venu sans dire le moindre mot, sans opposer la moindre résistance!! Ne t'est-il pas venu à l'esprit que je pouvais être un monstre, voire un assassin? Es-tu donc toi aussi dénué de toute réflexion, misérable vermine? C'est ce côté innocent qui me fera toujours rire de mépris quand je regarde votre espèce...vous êtes tous pitoyable!! Il n'y en a pas un pour racheter l'autre...C'est peut-être en parti cette confiance écoeurante que vous avez les uns envers les autres qui éveille mon dégout à votre égart...rien ne me fais plus plaisir que de voir votre sang couler entre mes doigts...tu seras la prochaine vermine à tomber...tu dois te dire, mais que me veux-t-il ce fou?

Bélial s'approcha encore plus du garçon, à tel point que leurs visages étaient pratiquement collés. L'enfant devait sentir le coeur de Bélial qui battait d'excitaiton dans sa poitrine et le froid glacial qui émanait de sa personne. Le sang pur se saisit du genoux blessé de l'enfant et le serra avec une force incroyable, sans faire le moindre effort. Ses griffes s'enfoncèrent profondément dans sa chair, alors que le sang pur frissonait déja d'enthousiasme à l'idée d'entendre cet innocent hurler de douleur.

-Et bien tu aurais totalement raison de te poser cette question...parce que je suis fou...tu le sais désormais, tu as en face de toi un homme dénué de toute pensée humaine et d'humanité. Je n'épprouve nul sentiment envers ton espèce...et pourquoi je t'ai choisis, toi, parmis tant d'autre...? Très bonne quesiton, je ne le sais pas moi même...peut-être parce que tu es le premier à être tombé sous mes pieds...

Le sourire de Bélial se fit innocent, mais d'un innocence teintée de mal. Ses doigts se ressèraient régulièrement sur la jambe de l'enfant, faisant jaillir une gerbe de sang.
Bélial le savait, Elle n'allair pas tarder à ressurgir. Pour le moment, il était maitre de ses réactions, mais quand elle se montrerai...il lui cèderait totalement son esprit et elle pourrait ainsi se repentir de chair humaine et ainsi appaiser sa soif de souffrance...
Bélial saisit la chevelure de l'enfant et tira sa tête en arrière, violamment, dégageant ainsi son cou. Il aurait pu le mordre, immédiatement et lui imposer la douleur d'une lente dégénéréscence...mais il préférait rendre l'enfant totalement fou avant cela.
Il déserra l'étreinte de ses doigts sur le genoux du gamin et porta les doigts à ses lèvres, se délectant du sang d'une pureté sans nom qui coulait dans les veines de l'enfant.

-Ton sang à la saveur de la pureté...tu n'imagines même pas quel festin c'est pour moi de n'en boire que quelques gouttes...

Les yeux du vampire se mirent à luire d'une nuance carmin si puissante qu'elle en était aveuglante.

-Tu te demandes certainement qui je suis...ou plutôt ce que je suis? Mais avant de te dire quoi qu ce soit, dis-moi...petit humain appeuré...quel est ton nom?

Masaki n'en croyait pas ses yeux.
Au début, son cerveau analysant la situation en déduit qu'il ne faisait qu'un rêve. Un cauchemar qui allait disparaître une fois qu'il ouvrirait les yeux.
Mais la douleur qui envahissait sa jambe et la sensation du sang coulant le long d'elle le ramena à la réalité.
Il ne rêvait pas. Il était bien là, dans cette infirmerie déserte en pleine nuit avec un homme gigantesque qui le regardait avec un regard rouge de sang et de cruauté.
Masaki tremblait fortement, la bouche et les yeux grands ouverts par la stupeur de ce qui se profilait sous ses yeux. D'ailleurs, il ne voyait que peu de détail à travers les ténèbres de la pièce et avait l'impression que l'homme ne formait plus qu'un avec les ténèbres. Une ombre parmi les ombres...
Masaki n'avait plus de voix. Il aurait voulu hurler comme pour se réveiller et se dire que ce n'était qu'une illusion que ce n'était pas réel. Mais non, rien ne sortait de sa gorge sèche. Il finit cependant par pousser un gémissement de terreur en reculant prestement.
Mais oubliant sa jambe blessée, il s'effondra en arrière et tomba assis sur un lit. Pourtant son regard ne pouvait quitter les yeux scintillant d'une cruauté malsaine de l'inconnu.
Celui sembla fondre sur lui et Masaki mit son bras devant lui par réflexe pour se protéger. Mais il ne vit que le regard du monstre se plonger dans le sien puis une profonde douleur. L'homme venait de planter ses ongles crochus dans son genou blessé.
Les yeux de Masaki s'ouvrirent démesurément tandis qu'il se mettait à hurler comme un beau diable en se débattant du mieux qu'il pouvait, il frappait le monstre de toutes ses forces mais que pouvait faire un enfant fragile contre un Sang Pur adulte comme lui. Il avait l'impression de frapper contre un mur de glace.
Pourquoi ? Qu'avait il fait pour mériter cela ? Il venait de perdre ses parents et maintenant ça ! Non, c'était impossible ! C'était trop horrible pour être vrai !
Masaki poussa un gémissement quand l'homme saisit ses cheveux et braqua sa tête en arrière. Le jeune garçon s'accrocha à la poigne de fer du monstre pour tenter de le faire lâcher prise...
Mais que faisait donc un être si horrible dans l'enceinte d'un établissement scolaire ?!
Le jeune garçon trépignait sur place tentant de repousser de sa jambe valide l'homme imposant. Il finit par réussir.

"L... Lâchez moi !!!"

Masaki donna un violent coup de pied dans l'estomac de l'homme et celui ci lâcha prise. Baal ne savait d'ailleurs pourquoi, il était pratiquement certain que son coup ne lui avait pratiquement rien fait. Peut être que la surprise...
Le jeune garçon s'élança du mieux qu'il pouvait, handicapé par sa jambe blessé jusqu'à la porte. Celle ci était fermée. De lourdes larmes se mirent à couler sur le visage terrorisé du jeune garçon tandis qu'il se mettait à frapper sur la porte violemment.

"Ouvre toi !!! Bon sang !!!"

Masaki perçut un bruit faible, bref mais qui avait attiré son attention. Il se retourna lentement vers son géôlier et se laissa glisser contre la porte. la douleur dans son genou avait triplé et il se sentait vraiment las. La panique restait dans son coeur et il se prostra devant l'homme.

"Je vous en pris ! Je... Je viens de perdre mes parents ! Je suis seul au monde à présent ! Laissez moi ! Je vous en pris ! Ayez pitié de moi ! Je... Je ne vous ai rien fait ! Pitié..."

Les paroles de Masaki s'éteignirent en un hoquet de pleur tandis que son corps étaient secoué de tremblement convulsif. Il releva lentement son visage baigné de larme vers le monstre, espérant que ses paroles ai pu le convaincre. Mais ce n'était pas fini...

Bélial ricanna sauvagement en sentant les petits poings de l'enfant le frapper. Ca ne lui fit pas plus d'effets que le souffle du vent qur le visage. Il avait beau assayer de se débattre, le sang pur n'avait pas l'intention de lacher l'enfant. Il avait jetté son dévolut sur lui, il était à lui désormais et seule la mort parviendrait à le sortir des griffes de ce monstre.
Au contraire, Bélial trouvait très amusant que le gamin se débatte, ça rendait son jeu encore plus...attrayant. Après tout, un chat s'amusait toujours beaucoup plus de voir une sourire se débattre pour sa vie avant d'être dévorée!
Le hurlement de douleur que poussa l'enfant fit ricanner de nouveau Bélial. Il n'avait pas entendu ce son de la part d'un humain depuis de nombreuses annnées.
Ca lui avait manqué. Ce hurlement déchirant, vibrant, qui traduisait une horrible souffrance...cette sonotié stridente, assourdissante, ennivrante, il l'aimait plus que tout. Entendre un enfant hurler était pour lui le sommet de la joie. Cet enfant là possédait un timbre de voix plus aigu que les autres. il devait être plus jeune. Son hurlement n'en était que plus aigu et plus déchirant. Bélial ne se lassait jamais de les entendre hurler, à tel point que certains mourraient de douleur sans plus pouvoir pousser le moindre hurlement, les cordes vocales détruites.
Bélial n'avait jamais éprouvé plus de plaisir que lorsqu'il avait torturé à mort un jeune chanteur. Jusqu'à la dernière minute, ses hurlements s'étaient noyés dans ses pleurs.
Bélial espérait que celui-ci tienne jusque là. Il savait très bien qu'il devrait se retenir. L'enfant était un élève de la day class. Sa disparition éveillerait tout de suite les soupçons des chargés de discipline et du directeur. Il devait être prudent.
Ce gamin là semblait tout de même plus résistant que les autres. Il parvint à lui donner un violent coup de pied dans l'estomac. Bien qu'il ne sentit pas grand chose, Bélial lacha prise et recula. Il observa un instant l'enfant avec mépris, puis un sourire revint se nicher sur ses lèvres. Il n'était pas idiot, il avait pensé à vérouiller la porte derrière lui. Le sang pur s'adossa contre une armoire et continua d'observer le jeune garçon, faisant tourner entre ses doigts un petit objet métallique. Une clé en fer.
Il la montra à l'enfant.

-C'est cela que tu cherches? Quel domage que ce soit moi qui l'ai!! Tu vas devoir rester ici avec moi!!! C'est triste!! Tu ne peux pas t'enfuir, les fenêtre sont vérouillées, et la seule sortie est vérouillée...comment vas-tu faire pour t'en sortir?

Bélial éclata à nouveau de rire, satisfait de la terreur qu'il provoquait dans le coeur du garçon. Celui-ci semblait totalement terrifié, il frappait de toutes ses forces sur la porte, mais personne ne pouvait l'entendre. L'infirmerie était la salle qui se trouvait la plus éloignée du reste du bâtiment principal. Elle était à l'extrême opposé des salles de classe et connait sur les jardins, déserts à cette heure-ci. Perosnne ne pourrait venir l'aider, personne ne viendrait le sauver...il était condamné à...tenir compagnie à un monstre dénué d'humanité.
Le monstre en question saisit l'enfant au sol et le plaqua contre un mur avec une violence inouïe, lui coupa certainement le souffle quelques secondes.
Sa main enserrant sa gorge, le sang pur brandit de nouveau la clé sous le nez de l'enfant.

-Cette clé est ta liberté, ta rédemption, mon petit...elle seule peut te sortir de mes griffes...dis-moi oh combien tu aimerais me l'arracher des mains...je sais que tu la désires ardamment, je le lis dans tes prunelles...je lis la peur en toi comme dans un livre ouvert...et je veux la sentir, cette peur, je veux la sentir s'insinuer en toi tel un poison mortel, je veux la sentir te ronger, te dévorer...

Le sourire carnsassier de Bélial s'élargit, dévoilant des dents, certes éclatantes, mais acérées, et où pointaient des canines affutées comme des lames de rasoirs.
Bélial cru sentir un frisson qui parcourait le corps de l'enfant, mais il n'aurait su dire si ce frisson provenait de lui ou de sa propre échine. A la différence près que Bélial ne frissonait pas de peur...mais de plaisir. Un plaisir malsain courait dans ses veines à un rythme effrené. Ce sadisme équeurant dont lui seul avait le secret allait une fois de plus emporté dans la mort l'un de ces inncents humains. Et qu'allait y gagner Bélial? Rien si ce n'est un plaisir éphémère et l'impression de n'être pas le seul à souffrir. Il voulait tout simplement sentir la souffrance d'un autre pour se dire qu'il n'avait pas souffert innutilement et que son combat contre la race humaine allait aboutir...perdu au beau milieu d'un labirinthe, le vampire se rendait à peine compte qu'il était en train d'étrangler l'enfant.
Il le lacha et celui-ci tomba à terre en suffoquant. Pitoyable. Bélial ne se lasserait jamais de la faiblesse humaine. Ce corps si fragile qu'un simple souffle de vent aurait pu le briser. Un esprit si faible que quelques paroles parvenaient à le faire vaciller. Rien que cela parvenait à annimer un profond dégout dans le coeur de Bélial. Le sang pur se retourna, indifférent à la souffrance que pouvait ressentir l'enfant. Ses paroles lui firent pourtant faire volte face.

"Je vous en pris ! Je... Je viens de perdre mes parents ! Je suis seul au monde à présent ! Laissez moi ! Je vous en pris ! Ayez pitié de moi ! Je... Je ne vous ai rien fait ! Pitié..."

Le vampire le fixa de ses yeux rouges et impitoyables. Il fut secoué d'un ricanement et se mit à nouveau à rire.

-Sans blague? Mais tu es orphelin alors? Tu sais que c'est absolument...extraordinaire? Ne crois pas m'attendrir avec ça!! Au contraire! Si tu es orphelin...il n'y aura plus perosnne pour pleurer sur ta misérable carcasse lorsque je l'aurais réduite à l'état d'une vulgaire boule de chair...Je vais te choyer comme jamais tu ne l'as été...je vais prendre bien soin de toi, tu vas voir...tu me remercieras...lorsque je t'accorderais la mort...

Le vampire se mit de nouveau à rire. Un orphelin. Il lui faisait étrangement penser à lui. Lorsque ses parents taient morts, Bélial avait été lui même étonné de ressentir une sorte de vide. Il n'avait jamais aimé ses parents. Il avait eu de l'affection pour sa mère, mais son père était si souvent absent qu'il n'en avait gardé que le souvenir d'un père fantome. Sa mère avait été douce et aimante avec lui, plus qu'avec Baal, et c'est quelques années avant la mort de celle-ci que Bélial avait comprit pourquoi. Elle avait peur de son propre père et chérissait Bélial car il était l'ainé de la famille, et par conséquent l'espoir qu'elle avait de voir son père détronné se voyait renforcé.
Et malgré le mérpsi que Bélial avait éprouvé pour sa mère à partir de ce momet là, il avait été profondément choqué et marqué par leur meurtre...d'autant que c'était lui qui l'avait commit.

-Tu n'es pas le seul à avoir perdu tes parents, tu sais...nous sommes nomreux ici bas à avoir vu nos géniteurs partir...certains de vieillesse, d'autres d'accidents, d'autres...ont été assassinés...et certains ont même été assassiné par leurs enfants...n'est ce pas amusant? Si tu tiens à le savoir, mes parents sont décédés depuis maintenant de nombreuses années...et tu vas être le premier à apprendre que c'est moi qui les ai tué...mais tu seras mort avant de pouvoir parler...et si le moindre mot sort de ta bouche, je te laisse imaginer la souffrance que tu devras endurer...

Le sourire du sang pur paraissait si...convainquant qu'il était sûr qu'il ne parlerait pas. Après tout, il ne connaissait pas Bélial, il devait se fiche complètement de ce qui avait bien pu lui arriver. Peut-être trouverait-il horrible le fait qu'un homme ait pu tuer ses propres parents...?

-Crois-moi, je sens que je vais beaucoup m'amuser avec toi...tu n'as plus personne pour te protéger, plus personne ne t'attend, ne se soucie de toi...ta disparition ne se remarquera même pas, peut-être bien...

Le vampire tandit la main devant lui et l'enfant se souleva de terre par une force qui devait lui être inconnue. Usant de son pouvoir, Bélial l'avait emprisonné sous une pression si forte que le moindre mouvement devait être un véritable suplice pour le jeune garçon. La lourdeur de l'air ne sessait de s'intensifier, le rendait presque irrespirable, presque palpable. Il s'approcha de l'enfant, qui pendait lamentablement contre le mur, et à l'aide de ses pouvoirs, plaqua l'une des mains du garçon contre le mur.

-Peu m'importe ce que tu penseras, que je suis fou, dénué de morale, abjecte...je continuerais...

Une certaine mélancolie perçait dans sa voix, et on sentait que Bélial repensait à ses tortures passées. Il avait tant souffert sous les coups de son grand père que la simple évocation de la souffrance d'autrui remuait en lui ces vieilles blessures.
Bélial sortit alors de sa veste l'un de ses instruments préférés. Un instrument habituellement utilisé en chirurgie. Une lame de métal très fine, très affutée, au bout d'un petit manche en nacre. Il leva l'ustensil au niveau de ses yeux, leur lueur rouge se reflètant dans la lame. Il n'y avait pas de lame plus efficace que celle d'un scalpel. Il le passa sous la gorge du garçon, menaçant à tous moments de la taillader pour la réduire en sang.

-Tu la sens n'est ce pas? Cette lame affutée, tout près de ta gorge, prète à transpercer ta jugulaire sans le moindre effort? SI je veux, je peux abreger ici même ta vie.

Le sang pur retira la lame de la gorge de l'enfant, y laissant un mince filet sanglant et lêcha la lame. Il regarda à nouveau le gamin dans les yeux, puis sans prévenir, ave cune vitesse fulgurante, il planta le scalpel dans la main plaquée au mur de l'enfant.

-Mais vois-tu, ça ne serait pas drôle...je veux que tu souffres avant de mourir, jeune humain...

Bélial enfonça la lame au plus profond de la main de l'enfant, tranchant net les tendons de ses doigts, transperçant le dos de sa main jusqu'à sa paume. La lame tranversa la main de part en part dans opposer plus de résistance qu'un ou deux os. Le vampire fit tourner la lame dans la chair, coupant les muscles de sa main, le faisant souffrir par ce simple geste. Une plaie béante était à présent ouverte sur la ain du garçon.
Plutôt que de la ressortir naturellement, Bélial fit courir la lame le long de sa main pour la ressortir, tranchant ainsi la moitié de sa main, du mileu jusqu'à l'index.
Le sang coulait à flot et le vampire était de plus en plus en appêtit.

-Ton sang qui à présent coule à flot sur le sol...tu as mal, je le sens...c'est si délectable de sentir ta douleur...tu n'as pas l'air de savoir ce que je suis...

Bélial se pencha sur le cou du jeune et dévoila ses crocs. Ils touchèrent la peau frêle de l'enfant, sans pourtanty pénétrer.

-Je suis un vampire, tout simplement...

Le sang pur se redressa et fixa une dernière fois l'enfant avant de relacher son pouvoir et de l'atrapper une nouvelle fois par la gorge. Il le balança à l'autre bout de la pièce où il alla s'écraser et le rejoignit tranquillement.

-Mais toi...tu ne m'as toujours pas dis qui tu étais...ça serait tout de même domage que je me fache après toi alors que nous venons juste de nous rencontrer!! Ne gachons pas ainsi une si belle amitié qui commence!!

Bélial ricanna une fois de plus et s'accropit face à l'enfant.

-Répond-moi, vermine...ou préfères-tu que je m'attaque à ton autre main dès maintenant?

Bélial lui motra la lame tâchée de sang et lêcha de nouveau le liquide qui l'imprégnait.

Masaki prostré sur le sol était toujours dans un état second en voyant le regard de l'homme.
Celui ci le fixait avec un regard empli de tant de haine, de tant de ressentiment qu'il en avait une frayeur folle.
Mais qu'avait il donc fait pour mériter ça ? Qu'avait il fait dans sa vie qui justifierai une telle cruauté envers lui ? Il ne le connaissait même pas, il ne l'avait jamais vu ni entendu parler de lui.
Il se sentait défaillir, comme si sa vie qui ne tenait plus qu'à un fil allait se rompre d'un moment à un autre. Son jeune coeur battait la chamade à une vitesse telle qu'il avait l'impression que chaque coup dans sa poitrine était comme une balle traversant son corps. De nouvelles larmes perlèrent aux bords de ses yeux révulsés par la terreur.
Quoi qu'il fasse, il n'arrivait pas à se soustraire au regard du vampire qui le fixait avec un sourire carnassier qui aurait pu faire mourir Masaki sur place. Il restait immobile, les yeux exhorbités empli de larmes, tellement qu'il ne voyait plus nettement.
Un frisson parcouru son corps en partant de son échine tandis qu'il se remettait à gémir avec force. Ses cheveux en batailles et de profondes cernes du à la terreur apparaissait sous ses yeux le rendait encore plus pitoyable.
Le jeune garçon ne savait même plus si ce qu'il vivait était réel. C'était tellement horrible, tellement insupportable pour son esprit qu'il commençait à en douter. Il avait l'impression d'être dans un état second mais il sortit de sa torpeur aux paroles abjectes de l'homme qui le toisait de toute sa hauteur.
Il n'avait pas été du tout altéré par ses paroles au contraire. Il semblait s'en réjouir. Masaki déglutit et frissonna de nouveau en gémissant faiblement.

-Je vais te choyer comme jamais tu ne l'as été...je vais prendre bien soin de toi, tu vas voir...tu me remercieras...lorsque je t'accorderais la mort...

Masaki ouvrit des yeux exorbités et poussa un hurlement de terreur tandis qu'il se plaquait contre le mur en une position de terreur extrème.
Il n'arrivait pas à le croire. Tout était si monstrueux. Les paroles de l'homme suintait de cruauté sans hésitation dans sa voix. Le jeune garçon chercha des yeux un moyen de s'enfuir mais rien ne lui aparaissait dans les ténèbres de la pièce.
Ainsi donc ce fou avait lui même assassiné ses parents. Mais comment était ce possible ? Jamais cela ne lui serait venu à l'esprit de tuer ses géniteurs. Bien que son père avait toujours été indifférent à Masaki, il l'aimait quand même mais surtout, jamais il n'aurait pu poser la main sur sa mère qu'il aimait tant.
Il restait insensible aux paroles incompréhensibles de cet homme. On avait l'impression qu'il se parlait à lui même et non à Masaki.

-Crois-moi, je sens que je vais beaucoup m'amuser avec toi...tu n'as plus personne pour te protéger, plus personne ne t'attend, ne se soucie de toi...ta disparition ne se remarquera même pas, peut-être bien...

Le jeune garçon eut un hoquet de douleur et se mit à pleurer de nouveau mais ses gémissement furent éteint par une soudaine force qui l'entourait. Il vit alors avec stupeur son corps se soulever du sol et ses pieds quitter terre. Il essaya alors de se débattre en gémissant mais une douleur fulgurante le força à cesser de se débattre.
Qu'est-ce que c'était que cela ? Décidément, on frôlait le monde parallèle ! Maintenant cet homme montrait une sorte de pouvoir psychique.
Masaki sentit ses poumons se contracter car il ne trouvait plus d'air à respirer. Ses lèvres s'ouvrirent tandis qu'il tentait de retrouver l'air qui lui faisait défaut.
Fermant les yeux avec force, il criait faiblement et implorait l'homme de le lâcher mais il avait vraiment du mal à prononcer le moindre mot.
Il sentit avec un cri étouffé sa main se plaquer contre le mur et ensuite le contact froid d'une lame sur sa gorge. Les dents crispés il gardait ses yeux empli de douleur dans ceux de Bélial qui le fixait avec un sourire des plus carnassiers.
Quand celui ci retira finalement la lame, l'enfant se détendit un peu. Il n'aurait pas du.
Il ouvrit les yeux et regarda sa main. Bélial venait de lui planter le scalpel au creux de la paume.
Masaki, étrangement n'eut pas mal sur le coup. Il regardait sa main avec une moue défigurée par l'horreur.
Pourquoi n'avait il pas mal ? Il n'y avait juste qu'un léger picotement.
Mais il n'aurai vraiment pas du. Car le vampire s'amusa à tourner la lame dans la chair de sa main, coupant au passage ses muscles et ses os. Masaki poussa un hurlement de douleur qui venait du fond de ses entrailles. Il était pourtant pétrifié par la douleur et le pouvoir de Bélial. Il avait les yeux exorbités et la bouche grande ouverte. Il fixait un point que lui seul pouvait voir.
Ses yeux semblèrent perdre de leur éclat un instant mais s'ouvrirent démesurément à nouveau quand la lame finit sa course en tranchant la main du garçon jusqu'à l'index.
Le jeune garçon poussa un nouvel hurlement qui s'éteignit en un hoquet par manque d'oxygène.
C'est alors qu'il sentit le contact des canines du vampire sur sa gorge et la révélation sonna à ses oreilles comme un bourdonnement sourd.
Il perdit alors connaissance, sombrant dans la terreur et la douleur. Sa tête bascula en avant comme celle d'un pantin. Mais il n'était pas totalement inerte que déjà il sentait son corps voler à travers la pièce et s'écraser dans un coin faisant tomber de la poussière du plafond.
Il sentit bien une douleur dans le dos mais était presque totalement amorphe à cet instant. Il regarda la silhouette de l'homme qui se rapprochait de lui avec un regard complètement vide.
Son corps était juste secoué de spasmes de douleur et de faibles gémissements s'échappait de sa gorge douloureuse. Mais ne voulant pas souffrir davantage, il répondit à la question du vampire d'une voix faible et rauque à force de hurler.

"Ma... Masa... Masaki... Hana... mura..."

Puis sa tête sembla retomber lourdement sur le côté et il perdit connaissance un instant mais ce n'était qu'apparence car son esprit empli de souffrance restait éveillé. Il tourna son regard vers l'homme, un regard empli de tristesse tandis que des larmes coulaient de nouveau sur son visage affligé.

"Pitié... Je vous... en prie... Je ne... vous ai rien fait... Pourquoi... Maman... Maman..."

Ses paroles s'éteignirent finalement en un rauque de douleur et il perdit vraiment connaissance.

[Mon post est vraiment merdique ! C'est pas possible de faire plus pourri ! -_-]

Bélial ricanna faiblement en regardant le pauvre enfant qui gémissait et tremblait de douleur au sol. Le mépris qu'il éprouvait envers cet humain lui aurait presque donné des hauts le coeur. C'était plus qu'une haine sauvage, plus qu'un désir de destruction, c'était indéfinissable. La rage avec laquelle il tuait les humains était telle qu'on retrouvait rarement les corps entiers. Cette cruauté malsaine, dégoulinante de rancoeur lui rongeait littéralement le coeur.
Depuis tout petit, Bélial avait été baigné dans un milieu où l'on nourrit une haine féroce contre les humains. Dès le début, ses parents comme son grand père l'avait monté contre l'espèce humaine et, docile, l'enfant avait suivit.
La stupidité et la cruauté humaine avait été loin de démentir les idées lancées par ses parents. Au contraire, après avoir été au contact avec les humains, Bélial s'était rendut compte que les humains étaient d'une insensibilité sans faille et surtout particulièrement narcissique.
Cet aspect du genre humain l'avait tant dégoutté que dès son plus jeune âge, il s'était mit à tuer en masse. Sa fragilité psychologique n'aidant pas, il n'avait pas tardé à en devenir dépendant, sous le regard satisfait de son grand père.
L'enfant qui se tenait à présent face à lui était pourtant innocent, il semblait même très gentil, mais Bélial ne parvenait plus aujourd'hui à faire la différence entre un criminel et un innocent.
Sa passion pour la torture et la tuerie était bien trop aveuglante. Le vampire s'assit sur le bord d'un lit proche du corps tremblant de l'enfant et le regarda.
Il poussa un profond soupir d'ennui et d'impatience mêlées lorsque celui-ci perdit brièvement conscience. Il ricanna une fois de plus.

-Masaki Hanamura...hum...'connais pas. C'est mignon...ça me permettra de mettre un nom sur ton visage lorsque tu seras trop défiguré pour être reconnu...

Une fois de plus, le sang pur éclata de rire. Il ne voyait plus devant lui qu'un être pitoyable. Celui-ci n'était plus pour le vampire qu'une victime, une proie destinée à être assouvir sa fureur contre le genre humain.
Pourquoi tant de haine pour une seule et même personne...? Tant d'années à vivre au contact de ces humains, incapables de supporter la différence des vampires, des être à l'ego surdimensionné, voilà tout ce qu'ils étaient. Bélial aurait pu répondre naturellement et calmement qu'il ne faisait subir aux humains que ce qu'ils avaient provoqué! Après tout, le vampire était une espèce évoluée de l'humain, ils se devaient donc de disparaitre pour laisser place à la nouvelle génération!
Au lieu de ça, ils continuaient de polluer la planète, s'engraissant dans leur fierté.
L'odeur de sang se faisait de plus en plus forte, à tel point que les yeux de Bélial rougissaient à une vitesse ahurissante. Ils étaient à présent pratiquement opaque, ne laissant plus passer la moindre particule de lumière, ce qui leur donnait un aspect encore plus vide que d'habitude.

"Pitié... Je vous... en prie... Je ne... vous ai rien fait... Pourquoi... Maman... Maman..."

Bélial se prit la tête entre ses paumes en ricannant. Ses paroles prononcées sur un ton si suppliant, si désespéré développait chez lui un immense dégout.

-Papa, maman, et puis quoi encore? Crois-tu réellement que ta Môman va venir te chercher et te sauver? Après tout, que pourrait-elle faire contre moi? Je pourrais tous vous exterminer d'un simple claquement de doigt...vous êtes faible, vous les humains que s'en est désolant!! Un rien suffit à vous tuer, même la plus petite des créatures microscopique parvient à avoir raison de vous...c'est vraiment pitoyable...et malgré cette faiblesse, vous continuer de vous entourer de fierté! Vous devriez avoir honte d'être si imbu de votre personne!! Il n'y aucune fierté à avoir lorsque l'on est aussi coromptut que vous...je crois que même moi qui suis certainement le plus abjecte des vampires qui foulent cette terre, je suis plus honnorable que votre misérable espèce...vous ne savez rien faire d'autres à part vous plaindre ou être hypocrite les uns envers les autres...vous me dégoutez...et pourtant vous m'amusez...oui vous m'amusez...rien ne me fais plus rire que de vous regarder vous débattre inutilement pour sauver votre misérable existence...

Bélial se tut et se pencha vers Masaki. Les yeux de celui-ci étaient vitreux et il semblait sur le point de sombrer dans l'inconscience. Le vampire s'accroupit face à l'enfant et le regarda avec mépris.

-Votre seule présence suffit à éveiller mon dégout...en réalité, vous n'êtes pas là pour vous vanter d'y être, non vous n'êtes rien d'autre que notre nourriture...nous avons besoin de votre sang pour survivre, je pense que la moindre des choses pour vous est de nous le donner...nous vous autorisons encore à fouler cette terre, et voilà comment vous nous remerciez? En exterminant des centaines des notres? Je vous trouve bien insolent...bien sûr, mon petit Masaki, toi tu pourras me dire que tu n'y es pour rien, que tu ignorais l'existence des vampires et que tu n'as pas souhaité cela...mais que veux-tu, tu es tombé sur moi au mauvais moment...quel dommage pour toi, n'est-ce-pas?

Bélial ricanna de nouveau avant de soupirer profondément. Masaki s'était de nouveau évanouit. Décidément, ce qui énervait le plus Bélial était bien cette faiblesse! Une petite entaille de rien du tout et le voilà qui tombait dans les vappes! Si Bélial l'avait mordut, il n'aurait sûrement résisté très longtemps.
Le sang pur qui commençait enfin à s'amuser sentit l'ennui revenir brusquement à la charge. Et cet ennui commençait à l'énerver un peu. L'odeur de sang n'aidant pas, il n'avait qu'une envie, mordre Masaki. Mais il devait se retenir, pas tout de suite...c'était trop tôt...il devait d'abord le faire souffrir à tel point que Masaki ne serait plus capable d'épprouver que de la haine à son égard...le sang humain avait un meilleur gout lorsqu'on y sentait la peur et la haine...

-Tu auras beau supplier ta mère, ton père, ou n'importe qui...tu es pris au piège...j'ai refermé mes griffes contre toi et désormais, plus rien ne peux t'en délivrer...essaye de me tuer si tu l'oses, je ne m'y opposerais pas. J'ai vécu suffisamment longtemps pour être sûr d'avoir tout connu...mais tu es bien trop faible pour parvenir à me faire ne serait-ce qu'une éraflure...c'est triste à voir...

Fatigué de voir l'enfant sans réaction, Bélial le saisit par le cou et le souleva de terre. Il le plaqua violemment contre le mur, plongeant ses yeux dans les siens, ou plutôt sur ses paupières closes. Il ressera ses doigts autour de la gorge de Masaki, ses ongles s'y enfonçant et laissant perler quelques gouttes de sang.

-Je sais parfaitement ce que tu te dis...qu'il est impossible qu'une être aussi cruel que moi ne peut pas exister...et pourtant, je suis bel et bien réel...je ne suis pas une illusion...je ne suis pas un cauchemar...et tu vas réellement périr de mes mains, Ma-Sa-Ki...

Il avait éppelé chacune des syllabes de son prénom, d'un ton d'où suintait une haine féroce, avec clareté et froideur.
Le vampire se pencha sur l'oreille de l'enfant et murmura, avec autant de froideur et de cruauté qu'il en était capable.

-Sais-tu quel est le pire ennemi des vampires aussi vieux que moi? L'ennui...nous ne craignons rien si ce n'est l'ennui...voilà pourquoi nous sommes si cruel envers votre espèce...parce que la seule façon pour nous de tuer cet ennui, c'est de vous faire crever les uns après les autres...

Bélial lâcha Masaki, la laissant retomber au sol et s'acroupit de nouveau devant lui. Il posa sa main sur la joue de l'enfant. Elle était glacée et humaide de larmes et de sueur froide. Souriant méchamment, Bélial enfonça alors ses griffes dans la joue de Masaki, arrachant des lambeaux de peau énormes et faisant à nouveau jaillir une gerbe de sang.
De nouveau, il éclata de rire.

-C'est si drôle de voir à quel point il est facile de vous blesser...j'adore ça...j'adore vous faire du mal, c'est si drôle de vous défigurer lentement, en sachant que vous êtes incapables de vous défendre ou de résister...mais si je dois avouer que ton manque de réaction me désolé...allons, Masaki...tu dois bien être capable de te défendre, non? Tu dois être capable de résister contre moi, ou moins, tu dois pouvoir t'exprimer!! Si tu ne dis rien, je ne verrais dans l'obligation de continuer à te tuer à petit feu, sans que tu ne puisses m'en empêcher...avoue que c'est un peu ennuyeux non?

Un sourire vint fendre le visage de marbre du sang pur, tandis qu'il contemplait le sang dégoulinant sur ses doigts. Il atrappa le visage de Masaki, afin que celui-ci soit forcé de le regarder dans les yeux.

-Dis-moi, Masaki...y a-t-il quelque chose ou quelqu'un en ce monde qui compte plus que tout à tes yeux...dis moi quel est ce trésor qui te pousseà continuer de trainer ta carcasse misérable...je veux voir l'enfer s'ouvrir sous tes pieds lorsque je me ferais un plaisir de te l'arracher...

Un ricannement rauque s'échappa de la gorge du vampire qui relacha sa poigne autour du menton de l'enfant.

Un choc brutal ramena Masaki à la réalité. Il papillonna un instant des yeux, croyant encore que ce qu'il avait vécu n'était qu'un rêve.
Il était adossé contre le mur, la tête rabattu contre son torse et ses cheveux cachant ses yeux vides de toute expression et d'une neutralité sans faille.
Quand soudain, un éclair traversa son regard et le rendit un instant lucide. Ses yeux sombre semblèrent revenir à la vie en une fraction de seconde tandis qu'un léger gémissement s'échappait de sa gorge et que son corps se remettait à frissonner fortement, montrant au cruel Sang Pur que le jeune garçon était éveillé.
Masaki releva en tremblant sa tête douloureuse. Il avait l'impression que chaque battement de coeur résonnait dans sa boîte crânienne et le heurtait davantage.
Tout son corps était en éveil et malgré sa perte de conscience, il commençait à reprendre peu à peu des forces, comme si son corps voulait en finir avec cette souffrance.
Il sentit la main froide du vampire se poser sur sa joue et il eu un frisson d'appréhension. Ce qui d'ailleurs était lourd de signification.
Les griffes de Bélial lacérèrent sa joue pâle, le faisant saigner encore davantage.
Le jeune garçon poussa un hurlement de douleur et plaqua sans le savoir sa main déjà sanguinolente sur la balafre qui ornait à présent son visage pâle à l'extrême.
Sa frange aux mèches de cheveux blondes platines étaient couvertes de son propre sang et gouttaient sur le sol à un rythme régulier.
A l'arrière de son crâne, une légère blessure était apparu mais une blessure qui saignait abondamment à travers ses cheveux fins.
Mais Masaki, ne ressentait plus la même chose. Tout à l'heure, il s'était senti minable, pitoyable mais surtout, il ne voyait aucun moyen pour lui de se sortir de se pétrin. Il était piégé et il l'était toujours. Rien que le regard sans expression du Sang Pur le lui démontrait.
Mais pourtant, il ne se laissait plus abattre. Une rage soudaine venait d'envahir son coeur sans qu'il comprenne pourquoi. Peut être son corps parlait il à sa place ? En tout cas, il était déterminé à sortir d'ici et il allait usé de tout ce qu'il avait. Ce n'était pas une petite blessure à la main qui allait l'empêcher de se battre et de survivre.
Car c'était bel et bien son désir de survivre qui revenait à l'assaut, une montée d'adrénaline qui le poussait à se défendre.
Il profita que le vampire lâche son menton pour donner une violente tape sur la main de Bélial à l'aide de son bras valide.
Puis, il plongea son regard déterminé dans les yeux froids et sans âme du Sang Pur.

"Jamais... Jamais je ne vous dirait... Ce qui m'es le plus précieux... Je préfère encore mourir que de fuir en laissant celui que j'estime le plus à ma place... Je ne suis pas fou... et même si vous l'êtes vous devez comprendre mon sentiment... Même si vous êtes un monstre, il existe aussi pour vous, j'en suis sûr, un être que vous chérissez plus que tout au monde ! Est-ce que vous aimeriez qu'il disparaisse entre les mains d'un homme cruel qui le détruirait sous vos yeux ? Je ne penses pas non ! Qu'importe nos origines, qu'importe nos idées, nous avons tous un coeur même si il est glacé pour vous..."

Masaki eut un sourire qui sembla presque insolent tandis qu'il se relevait lentement et en titubant, s'accrochant au mur de sa main sanglante laissant une profonde empreinte sur le plâtre.
Sans savoir pourquoi, il sentait qu'il avait touché au but. Mais tout n'était pas encore terminé, loin de là, il restait encore beaucoup de chose à faire.
Il continuait de fixer Bélial, un sourire aux lèvres malgré le regard sans vie de son vis à vis.
Il continua de sa voix fluette quoique faible mais avec un soupçon d'énergie qui semblait surgit de nulle part.

"Malgré vos grands airs, je sens en vous comme une faiblesse que vous cacher derrière un mur blindé. Cette faiblesse, je n'en connais pas l'origine et je ne pense pas pouvoir la trouver un jour. Mais réfléchissez à mes mots ! Je sais que vous comprenez !"

Bélial s'attendait bien à tout, sauf à ce que Masaki se redresse et le défit en parlant ainsi. Le sourire méprisant qui ornait ses lèvres disparut subitement et laissa place à un visage glacé, figé dans une expression de neutralité froide des plus totale. Le petit garçon frêle et innocent qu'il avait en face de lui était peut-être plus intelligent qu'il n'y paraissait, en fin de compte...Bélial l'avait certainement sous-estimé...Il est vrai qu'il était bien peu habitué à ce que ses victimes lui parlent ainsi. Habituellement, elles ne faisaient que se plaindre, hurler, gémir, supplier...et ne faisais preuve d'aucune compassion pour les leurs.
Combien de fois Bélial avait-il pu poser cette question? Et surtout, combien de fois les malheureux avaient-il avoué en espérant s'en sortir...? c'était bien cette lâcheté propre à l'espèce humaine qui nourissait une haine exfroyable dans le coeur de Bélial.
Leur incapacité à expliquer le surnaturel et leur peur de l'autre les poussaient souvent à faire preuve d'un egoïsse sans précédent afin de sauver leur misérable existence.
En voyant Masaki, Bélial se rendait compte que l'humain avait peut-être un peu évolué...peut-être se souciait-il un peu plus de la vie des autres...ou bien était-ce simplement Masaki?
Après tout, le jeune garçon était peut-être l'un des seuls de son espèce à vouloir protéger son bien le plus cher au point de préférer mourir?
Bélial se surprit à avoir un semblant d'admiration pour l'enfant. Il ne le considèrerait plus de la même façon...et lui offrirait une mort digne de ce nom. Après tout, ce n'était pas tous les jours que Bélial pouvait profiter d'une victime douée d'un semblant d'intelligence!!
Mais en y réfléchissant bien...Masaki ne faisait-il pas lui même preuve d'égoïsse en n voulant protéger qu'une seule chose?
Après tout, lui aussi s'accaparait jalousement ce joyau précieux à son coeur...en fait, il était comme Bélial...lui aussi désirait protéger son bien le plus cher au péril de sa vie...le sang pur fut alors frappé par la ressemblance avec son petit frère, Baal. Physiquement, ils se ressemblaient indéniablement...mais psychologiquement, c'était encore plus frappant.
Tout comme Baal, Masaki tenait tête à Bélial et imposait fièrement sa façon de penser.
Etrangement, Bélial ne savait plus trop quoi penser. Car bien que ce soit difficile à admettre...il devait reconnaitre que Masaki avait raison. Bélial ne pouvait décemment pas dire qu'il était totalement insensible.
Certes, son coeur était figé dans une glace éternelle, mais une flamme continuait de briller à l'intérieur. Tant que Baal serait en vie, cette flamme ne pourrait s'éteindre, même s'il lui arrivait de vaciller. Bélial n'aimait personne d'autre au monde que son frère, il était le seul capable de lui apporter le réconfort dont il avait besoin.
Le silence se fit entre les deux "ennemis", alors que masaki continuait de trembler, et que Bélial le regardait fixement, le visage toujours figé dans un masque de glace.
Un détail le surprit pourtant. La main encore valide de Masaki tenait quelque chose. Son poing enserrait un objet, assez petit. Ce détail intrigua fortement Bélial, surtout que plus Masaki parlait de ce trésor auquel il tenait plus que tout, plus sa poigne se refermait sur l'objet en question. Un sourire imperceptible se fendit à la commisure des lèvres du vampire qui baissa la tête. Il soupira profondément et éclata de rire. Son rire résonna dans toute la pièce, se répercutant contre les murs tel un frisson. Cachant son visage de sa main, le vampire partait d'un eclat de rire totalement incontrôlable. Il ne se contrpolait plus, laissant libre court à sa folie. La situation était si...riible pour lui qu'il ne se rendait même plus compte de ce qu'il faisait.

-Tu me fais rire, gamin...vraiment, tu es très drôle. Tu crois être le seul à avoir quelque chose à protéger? Même si mon coeur est dénué de tous sentiments, j'ai moi aussi quelque chose à protéger...je ne vis que pour cela...Cela fait 1500 ans que je vis pour ça...que je vis dans un seul but...pour une seule chose...

Le vampire releva ses yeux injectés de sang vers l'enfant.

-Et toi tu crois m'apprendre ce que c'est qu'avoir un être cher dans sa vie? Ah! Laisse moi rire!! Tu ne sais rien de l'enfer que c'est de vivre en voulant protéger un être qu'on aime, surtout quand on est aussi vieux que moi...tu ne sais rien de l'enfer...tu ne peux pas parler de choses que tu ne connais pas, toi qui a une existence si éphémère qu'elle ne représente pas un 10ème de la mienne!!

Bélial se leva et se dirigea vers l'enfant, le dominant de toute sa hauteur, une fois de plus.

-Ne crois pas m'avoir énervé, au contraire... je ressens encore plus l'envie de te faire souffrir...tu m'intéresse de plus en plus, gamin...je vais te faire agoniser jusqu'à ce que cet être cher à tes yeux vienne te sauver...et sous tes yeux...je le détruirais, je vous détruirais tous les deux...

Le sang pur saisit Masaki à la gorge et le souleva du sol. Un grand sourire machiavélique éclairait sinistrement le visage fou du vampire.

-Ta morale, je n'en ai que faire, Masaki...tu n'es qu'un pion dans le jeu interminable de mon existence...tu vas me divertir, tu n'es qu'un jouet, souviens t'en, et tu pourras penser ce que tu veux de moi...je n'en ai strictement rien à faire. Ton avis m'importe peu, vois-tu...mais je me réjouis de voir que tu es intelligent, pour un humain...tu sais faire preuve de bon sens, aussi, jpeut-être serais-je indulgent avec toi...Je suis heureux de voir aussi que tu te défends...tiens-moi tête, le jeu n'en sera que plus drôle...peut-être réussiras-tu définitivement à tuer mon ennui...qui sait...?

Le vampire ricanna, mais son sourire s'effaça aussitôt.

-Mais tu auras beau te débattre et lutter contre moi...tu es prisonnier, tu ne peux plus rien contre moi...j'ai d'ors et déjà gagné...tu me trouves certainement prétentieux, mais que peux un humain aussi jeune que toi contre un vampire de sang pur? Mais je te rassure, je ne fais pas cela seulement pour m'amuser...je le fais aussi pour le bien de l'espèce vampirique...vous polluez notre planète...et vous nuisez à sa santé...je ne permettrait pas au moindre d'entre vous de lui faire de nouveau du mal...c'est pour son bien...que je veux tous vous détruire...

Un faible sourire vint à nouveau s'étirer sur les lèvres de Bélial et d'un geste ample, il balança le pauvre Masaki qui alla s'écraser contre une armoire.
Bélial le regarda se relever, sans esquisser le moindre mouvement.
SOn regard se porta au sol, là où était tombé l'objet que Masaki tenait dans sa main quelques secondes plus tôt.
Bélial le ramassa, faisant également attention à ce que Masaki ne s'en rende pas compte. Il ne semblait pas l'avoir remarqué, bien trop groggy pour ça. Il ne remarquerait la disparition de son trésor que trop tard, certainement.
Bélial s'approcha de lui et le regarda, les mains dans les poches, un sourire narquois sur le visage.

-Je n'ai pas envie de trop t'abîmer pour le moment, Masaki...pour notre première rencontre, je m'en tiendrais là. Seulement...attend-toi à me voir de nouveau...je n'en ai pas finis avec toi...et souviens-toi...

Le vampire s'accroupit près de Masaki, penchant la tête sur le côté.

-Je vais découvrir ton trésor le plus cher...et je me ferais un plaisir de le détruire...je le réduirais en charpie...

Bélial esquissa un mouvement de recul, pour se relever, lorsqu'il se souvint d'une chose.

-Oh! J'oubliais!!

Aussi vif que l'éclair, il saisit Masaki au col, agrippa ses chveux et le força à pencher la tête sur le côté, dévoilant une nouvelle fois son cou pâle.
Bélial se pencha dessus, comme près à le mordre.

-Ne dis pas un mot à qui que ce soit de notre petite...entrevue...si jamais j'en entend le moindre échos, je ne te tuerais pas...je te ferais bien pire, et cette fois-ci sans répis...je sui sun sang pur, personne ne peut rien contre moi, ici...tu règne en maitre, alors souvies-t'en, n'en parle à personne...de toute façon, personne ne tentera rien contre moi, tu es impuissant...

Le vampire ricanna et poussa Masaki vers la porte.

-Sors, tu es libre et...à une prochaine fois...

[Je me suis permise de jouer un peu le rôle de Masaki, pour la photo, mais on en avait parlé ensemble!^^]

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